L’ancien parlementaire, Thierno Bocoum n’a pas fait dans la langue de bois après la sortie du leader de Pastef, qui lors de la conférence sur «l’apport de la jeunesse dans le projet», a soldé ses comptes avec l’oppositions, les magistrats et les acteurs de la presse. «Le plan d’action gouvernemental qu’il annonce pour bientôt lui a été demandé depuis très longtemps. Il est en retard de plusieurs mois mais trouve le temps de faire de la politique politicienne en mettant en exergue une compétence qui a déjà montré ses limites», déclare le leader de Agir dans un communiqué. «Comment peut-on traiter certains magistrats de corrompus quand on décide de s’immiscer dans l’enclenchement de l’autosaisine du procureur à travers son ministre de la justice ? Pourquoi ne pas demander au procureur de faire son travail sur son propre dossier pendant devant la justice ? Encadrer la justice et la presse selon ses propres orientations est la pire des dérives d’un apprenti dictateur», ajoute-t-il.
«S’attaquer à une opposition qui a décidé de laisser le temps de l’observation est une belle preuve d’incapacité face aux nouvelles charges étatiques. L’ingénieuse prouesse a été de trouver le temps de faire de la politique politicienne après avoir demandé du temps pour faire des résultats», ajoute-t-il. À défaut de projet et de visions, poursuit-il, les objectifs sont maintenant clairs. «Anticiper sur l’après Diomaye en muselant la presse non inféodée à sa doctrine, en intimidant certains peureux d’une opposition hésitante pour les dissuader dans l’exercice de leur droit et en accaparant un appareil politique à travers un discours populiste renouvelé. Faire croire que le nouveau pouvoir est menacé dans sa volonté de prétendues réformes systémiques pour divertir les sénégalais sur un combat contre le néant et ainsi échapper à la récurrence des demandes de respect des engagements et de satisfaction des besoins majeurs des populations», lit-on.
Thienro Bocoum estime que Ousmane Sonko a décidé de gouverner et de s’opposer en même temps. «Celui qui était prêt à déloger du palais de la république un président légalement élu pour prendre sa place fera tout pour remplacer son poulain. Son temps sera dédié à la politique politicienne. La correcte prise en charge des intérêts majeurs des populations attendra malheureusement. Qu’il sache que ceux qui ne sont pas dans le soutien aveugle, le fanatisme et la recherche de sinécures connaissent bien ce proverbe qui dit que ‘’bien dire fait rire, bien faire fait taire’’. Malheureusement, il ne cherchera pas à faire taire en bien faisant mais plutôt en usant de formes d’intimidation ridicules, obsolètes et inopérantes. Nous espérons que certaines ruptures annoncées et attendues survivront dans cette mare de populisme. Les sénégalais sont fatigués. Ils ne rempliront pas leur ventre par des paroles futiles et de l’arrogance», conclut-il.