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Tivaouane Peulh : le chauffeur S. Mbengue administre des coups de machette à un gendarme, vandalise son véhicule et risque 20 ans de réclusion criminelle

Le représentant du Ministère public a requis, hier, une peine de réclusion criminelle de 20 ans contre le chauffeur Saër Mbengue. Il a demandé au juge de la Chambre criminelle de le déclarer coupable des faits de tentative de vol avec violences, de détention d’arme sans autorisation administrative, de tentative de meurtre et de destruction de biens appartenant à l’Etat pour lesquels il comparaissait. Il sera fixé sur son sort, le 19 avril prochain.

Même s’il a plaidé la démence devant la barre de la chambre criminelle de Dakar, Saër Mbengue risque de ne pas se tirer d’affaire. Le représentant du Ministère public a demandé au juge de le condamner à une peine de réclusion criminelle de 20 ans. En détention préventive depuis septembre 2019, le chauffeur domicilié à la Cité Namora de Tivaouane Peulh est poursuivi pour tentative de vol avec violences, détention d’arme sans autorisation administrative, tentative de meurtre et destruction de biens appartenant à l’état. En effet, dans la matinée du mois de septembre 2019, le chauffeur, Saer Mbengue, qui s’était muni d’une machette, s’est rendu au domicile du gendarme, Oumar Badji.

Ayant trouvé le véhicule de service de celui-ci devant sa maison, il l’a vandalisé avec des coups de machette sur les vitres. Le gendarme, ayant écho du bruit qui émanait de l’extérieur de sa maison, est sorti s’enquérir de la situation. Ainsi, il a eu la surprise de voir un individu en train de saccager sa voiture. Naturellement, il l’a sommé d’arrêter. Mais, Saër, piqué par l’on ne sait quelle mouche, s’est subitement mis à l’injurier et s’est rué vers lui, la machette à la main.

Cependant, le gendarme, qui avait en sa possession un pistolet lui a tiré un coup sur le genou. Toutefois, comme le coup n’avait pas réussi à l’atteindre, l’homme de tenue pensait qu’il portait un talisman qui le rendait invulnérable. Ce qui fait que Saër Mbengue a récidivé et a infligé au gendarme un coup de machette sur sa tempe. Heureusement, la victime a réussi à le désarmer avant d’aviser les éléments de la brigade de Tivaouane Peulh.

Gravement blessé, le gendarme Oumar Badji a été transporté à l’hôpital où il a reçu des soins. Au cours de l’audition préliminaire, il a révélé avoir été blessé à l’arme blanche par Saer Mbengue qui tentait de voler ce qui se trouvait dans son véhicule. Mais, cette déclaration a été battue en brèche par l’accusé. Car, celui-ci, entendu par les enquêteurs, a nié disant qu’il n’avait aucune intention de dérober les biens appartenant à sa victime.

Hier, à la barre de la chambre criminelle du tribunal de Dakar, l’accusé, âgé de 42 ans, a partiellement reconnu les accusations qui pèsent sur lui. Même s’il a reconnu avoir détenu cette machette et blessé la victime, le chauffeur Saër Mbengue a indiqué qu’il ne savait pas ce qui s’était passé puisqu’il est sujet à des troubles psychiques. Sur ce, précise-t-il, il lui arrive de piquer une crise et de semer la terreur dans son entourage.

 

Le Parquet : «Il essaie de se dédouaner en nous faisant croire à la barre qu’il est un aliéné mental. Et pour étayer cela, son conseiller a déposé un dossier médical alors qu’il ne résulte rien dans ce dossier et rien n’a été dit sur son état mental»

Des excuses que le représentant du procureur peine à entendre. Pour ce dernier, les faits qui sont imputés à l’accusé ne souffrent d’aucune contestation. Outre ces observations, le Parquet a rejeté toute thèse de démence qu’a essayé de brandir l’accusé tout en requérant 20 ans de réclusion criminelle contre lui. «Il essaie de se dédouaner en nous faisant croire à la barre qu’il est un aliéné mental. Et pour étayer cela, son conseiller a déposé un dossier médical alors qu’il ne résulte rien dans ce dossier et rien n’a été dit sur son état mental. C’est un homme lucide que vous étiez au moment des faits », a-t-il soutenu à l’absence du gendarme, partie civile.

L’avocat du prévenu : «il est sujet de troubles psychiatriques. Et c’est la raison pour laquelle il a été suivi à l’hôpital psychiatrique de Thiaroye»

Quant à l’avocat de la défense, Me Adnane Yakhya, il est sûr et certain que son client ne jouissait pas de toutes ses facultés mentales, au moment des faits. «Il est sujet de troubles psychiatriques. Et c’est la raison pour laquelle il a été suivi à l’hôpital psychiatrique de Thiaroye », a renseigné le conseil qui a été suivi par son autre confrère qui affirme qu’il y a un doute par rapport à son état mental. L’affaire mise en délibéré, le juge rendra son verdict le 19 avril prochain.

Adja K. Thiam (Actusen.sn)

 

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