La société civile doit se résoudre à l’évidence. Des manifestations avec des mobilisations monstres comme celles du 23 juin 2011 et de mars dernier sont difficiles à reproduire. Mis à part ces jours particuliers où le peuple se sent obligé de réagir, »goorgorlu » a d’autres chats à fouetter que de jouer le jeu de Y’en a marre et Frapp, entre autres. Il y a d’autres priorités qui passent avant. Comme la nécessité de chercher à joindre les deux bouts en ces temps plus que difficiles à cause notamment du covid.
Beaucoup de nos compatriotes ne peuvent pas se permettre, ne serait-ce que de perdre une seule journée de travail, puisqu’ils vivent au jour le jour. Cela explique ces flops à répétition. Aujourd’hui, personne ne peut accuser le préfet. Puis, il y a des sujets qui interpellent plus les populations. Le manque de sécurité en est un. Alors que la société civile est restée muette sur ce sujet.
On dirait qu’elle suit plutôt l’agenda des leaders politiques de l’opposition. Malheureusement, elle finira par comprendre tardivement qu’elle se trompe parfois de combat. En effet, on attend de nos activistes qu’ils portent des combats qui ont des caractères sociaux comme le coût de la vie. D’ailleurs, c’était le moment avec la hausse du prix du pain. Il y a aussi le problème lié aux mauvaises récoltes qui risque de laisser beaucoup de traces dans le monde rural.
La société civile doit donc se remettre en question. Elle doit savoir qu’elle n’est pas un parti politique. Au contraire, elle doit être à équidistance des différentes parties pour être crédible. Malheureusement, c’est loin d’être le cas.