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Une star d’Instagram tuée par son propre frère

Vouloir défier la tradition lui a coûté la vie.
Qandeel Baloch, une jeune pakistanaise de 26 ans a été retrouvée morte au domicile de ses parents ce vendredi 15 juillet 2016. Étranglée, par son propre frère. Un crime « pour l’honneur » qui aujourd’hui indigne le monde entier.

En 2014, une jeune femme prénommée Fouzia Azeem sort de l’ombre grâce à une vidéo postée sur Dailymotion. Dans ce petit clip, la jolie pakistanaise apparaît sexy et provocante et se permet de critiquer le strict gouvernement pakistanais qui impose trop de règles de pudeur dans la vie quotidienne. Si sa vidéo devient virale, elle profite de ce succès pour se créer une communauté et s’attribue le statut d’ambassadrice de la modernité.

Au bout de deux ans, celle qui se fait désormais appeler Qandeel Baloch est devenue une star vraie nationale. Chaque jour, elle partage à ses 123 000 abonnés sur Instagram des photos dénudées toujours plus hot les unes que les autres et des vidéos où elle se donne en spectacle en petite tenue.

Mais dans un pays ultra conservateur, ce phénomène qui prône l’occidentalisation et qui prend exemple sur Kim Kardashian est très vite mal perçu. Aux commentaires encourageants et élogieux se mêlent des menaces de mort et insultes.

Bien décidée à devenir un symbole d’émancipation, Qandeel continue sa vie de starlette sexy. Vendredi 15 juillet, elle décide d’aller passer le week-end chez ses parents dans la ville de Multan. Le lendemain matin, les parents déclarent à la police que leur fille est morte dans la nuit. Le frère de la jeune femme, Waseem aurait entrepris de laver la réputation de sa famille et décidé de la tuer pour l’honneur avant de prendre la fuite.

Si le père de Qandeel a porté plainte contre son fils, il pourrait ne jamais être condamné pour son crime. Au Pakistan, nombreuses sont les femmes qui sont assassinées, battues ou défigurées à l’acide si leur mode de vie entrent en contradiction avec les valeurs familiales et sociales du pays.De même, l’Etat passe souvent sous silence ces crimes familiaux notamment quand les malfrats offrent des compensations financières.

Public.fr

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