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Viol sur une fille de 12 ans : le polygame profitait de l’absence des parents de la fillette pour commettre sa sale besogne

La chambre criminelle s’est penchée, ce mardi, sur l’affaire Mamadou Abdoulaye Diouf. Ce Polygame de deux épouses et père de cinq enfants est accusé de viol sur une mineure de moins de 13 ans. Le maçon risque 10 ans d’emprisonnement ferme.

Si le juge suit le réquisitoire du ministère public, Mamadou Abdoulaye Diouf écopera de 10 ans d’emprisonnement ferme. Maçon de son état, le trentenaire est accusé de viol sur mineur de 13 ans. Auprès de la victime présumée, il a comparu devant la chambre criminelle ce mardi 16 avril 2024. Au cours des débats, il conteste catégoriquement d’avoir abusé de la gamine. Mais c’est sans compter sur la petite qui n’a manqué aucune miette quant à la narration de sa mésaventure avec son “tonton saï-saï” qui profitait de l’absence de ses parents pour abuser d’elle.

D’une mère commerçante et d’un père établi à Bambeye, M.C.D. était dans la gueule du loup. En effet, à chaque fois qu’elle rentrait de l’école, vers 13 heures, le monsieur l’entraine dans un bâtiment sous menace d’un couteau afin d’assouvir ses besoins. C’est à ce moment de désert, qu’il perpétra son forfait. Pis, sous la dicté de Modou, la fillette subtilisait les sous de sa maman, gérante de tontine. Plus regardante, son institutrice qui a remarqué son comportement finit par l’interroger. M.C.D. lâche le morceau et déclare avoir subis un viol de la part de Modou à chaque fois qu’elle rentrait de l’école. La maitresse a monté le dossier, informé les parents avant d’entrer en voie administrative.

Sur la base de ce rapport, Mamadou Abdoulaye Diouf est placé en détention provisoire le 6 février 2021 pour les chefs de viol, pédophilie sur une mineure de moins de 13 ans et détournement de mineure. L’accusé a été présenté aux juges de la chambre criminelle de Dakar, ce mardi. La gamine qui revient sur les faits raconte : “Je le connais très bien. C’est lui qui coiffait mon père. La première fois, vers 13 heures, il m’a interpellé devant chez moi avant de m’embarquer dans le chantier d’à côté. Les rues étaient désertes, je ne pouvais pas crier sous menace d’un couteau. Après avoir abusé de moi, je me suis combattue tant bien que mal pour me rhabiller. J’ai jeté mes habits par peur que mes parents tombent dessus car il m’a menacé de mort. Le lendemain, il reproduit le même scénario. Et à plusieurs reprises. Je ne saurais compter le nombre de fois».

Pour sa défense, Modou rétorque que le certificat médical est faux et cette affaire est un coup monté du père de la victime. «Si je l’avais violé elle ne pourrait le cacher à ses parents pendant autant de temps. J’ai un contentieux avec son père qui m’en veut toujours de ne pas l’avoir prêté 100.000 francs. Je descends toujours à 17 heures, donc ce n’est pas cohérent», ajoute-t-il. Ceci n’est pas pour convaincre le représentant du procureur qui demeure convaincu de la culpabilité de Mamadou Diouf. Le parquet requiert ainsi de le déclarer coupable de tous les chefs d’accusation et le condamné à 10 ans d’emprisonnement ferme. Cependant, les avocats de la défense estiment que juste sur la base de simples allégations d’un enfant le ministère public ne devrait pas requérir une telle peine. L’intime conviction seulement ne suffit pas pour condamner, ajoute-t-il. Ainsi les robes noires clament l’acquittement. La chambre statuera le 7 mai prochain.

Aïssatou TALL (Actusen.sn)

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