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Vol à main armée à l’Agence Wafacash de Nord Foire : Abdoulaye Dia jugé par le Tribunal militaire pour vol d’arme

Poursuivi pour vol d’arme, Abdoulaye Dia a été appelé hier à la barre du tribunal militaire. Il aurait chipé l’arme qui a servi au braquage de l’Agence Wafacash de Nord Foire en 2019. Il encourt deux ans dont six mois de prison ferme.

Le soldat Abdoulaye Dia a été jugé, hier, par le Tribunal militaire pour vol d’armes. Né en 1989, le prévenu de même que son frère d’arme Lamine Sagna sont cités dans l’affaire du braquage qui a eu lieu le 27 mars 2019 à l’Agence Wafacash, à Nord Foire. Ces militaires radiés sont derrière les barreaux, depuis lors. Ils avaient perpétré une attaque à main armée dans l’Institution financière. Ils ont été appréhendés à quelques encablures du lieu du braquage.

Toutefois, Lamine Sagna n’a pas comparu, car n’étant pas concerné dans cette affaire de vol d’armes. En effet, il ressort des éléments de l’enquête que,  le jour du braquage, Abdoulaye Dia avait laissé son complice à l’agence, pour aller à la caserne, afin de subtiliser l’arme. Accusations que le prévenu a contestées avec véhémence. Mieux, il soutient qu’il n’y a jamais eu de braquage.

Face au  juge et à ses deux assesseurs militaires, Abdoulaye Dia soutient, sans convaincre : «j’avais des problèmes d’ordre familial. Je suis parti à Ouest-Foire voir ma tante ; ne l’ayant pas trouvée, je suis entré dans l’Agence. J’ignore ce qui m’a pris, mais je suis parti chercher l’arme, en laissant Lamine Sagna, sans rien lui dire ».  A l’en croire, c’est à son retour à l’Agence, qu’il a sorti 150 000 F Cfa qu’il voulait envoyer à son épouse. «C’est en remettant l’argent à la caissière que celle-ci a vu l’arme et s’est mise à crier au voleur », poursuit-il. « Je ne sais pas ce qui m’a pris, mais l’arme je ne l’ai pas volée. On peut dire que je l’ai juste empruntée », fulmine-t-il.

Dans son réquisitoire, la représentante du Ministère public a estimé que c’est à l’occasion de son service que le militaire a volé l’arme qui a servi au braquage. A cet effet, convaincue de la culpabilité du prévenu, elle a requis deux ans dont six mois d’emprisonnement ferme contre lui. Pour contredire la parquetière, le défenseur militaire, en l’occurrence, le commandant Mamadou Birane Wane, a précisé que le prévenu n’a jamais perpétré le vol à l’occasion du service. Il a précisé que c’est uniquement l’arme qui fait partie du service.

Par ailleurs, il a regretté la détention du prévenu. Selon lui,  après le renvoi devant la Cour d’assises militaire, la Chambre d’accusation a disqualifié les faits en vol simple. S’agissant du montant volé, le commandant reste persuadé que ce sont les parties civiles qui l’ont pris. « Ce sont les banquiers qui se sont approprié de l’argent pour ensuite l’accuser,  car il a été arrêté à une centaine de mètres des lieux, et rien n’a été retrouvé sur lui », a-t-il ainsi défendu le militaire.

Dans la foulée, le commandant Wane précise que le prévenu n’a jamais eu l’intention de faire du mal. Car, dit-il, l’arme qu’il a utilisée est une arme factice qui ne produit que du bruit pour chasser les oiseaux au niveau des aéronefs. Mes Mamadou Guèye et Iba Mar Diop ont chacun sollicité l’application bienveillante de la loi pour  Abdoulaye Dia. C’est le 24 décembre prochain que le Tribunal rendra sa décision.

Maguette Ndao (Actusen.sn)

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