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Zappées par le Plan Orsec : les populations de Jaxaay et de Sangalkam fortement touchées par les inondations

A Jaxaay, les populations vivent le cauchemar. Après que la marine française a pataugé dans les eaux, l’unité 18 des Parcelles assainies n’a pas été épargnée. Elle est à son tour inondée laissant les habitants dans le désarroi. Là-bas, selon nos informations, les populations n’ont pas vu le déploiement du plan Orsec. Et à force d’attendre les autorités chargées de soulager les sinistrés à travers ce plan, elles ont fini par s’organiser pour se procurer des motopompes afin d’évacuer les eaux.

Seulement que leurs efforts pour s’adapter sont limités d’autant que la quantité des eaux est très importante. Ces habitants sont cloitrés chez eux ne pouvant même pas sortir ni pour vaquer normalement à leurs occupations.

En clair, ils disent qu’ils ne vont plus au travail, ni au marché et encore moins à la mosquée. Pire, les enfants qui ne mesurent pas l’ampleur de la situation pataugent dans les eaux pour se divertir. Le gouverneur de Dakar, le préfet de Rufisque ainsi que le sous-préfet de Sangalkam étaient sur place mais leur déplacement n’a pas servi à faire bouger les choses. Même si le hic est qu’il n’existe pas à Jaxaay est un système d’exutoire d’eau.

A Sangalkam, la situation est pire. Là-bas, l’on apprend que 32 familles qui ont vu les eaux occupées leurs maisons à Médina Thioub sont logées dans une école élémentaire où elles sont oubliées par les autorités administratives. D’ailleurs, elles ont manifesté ce mardi contre le préfet de Rufisque. Ces familles désœuvrées reprochent au préfet son indifférence face à leur souffrance.

Pourtant, le ministre de l’intérieur, le gouverneur de Dakar, le préfet de Rufisque, le sous-préfet de Sangalkam et leurs délégations respectives ont bien constaté les dégâts des fortes pluies qui ont détruit une bonne partie de Sangalkam.

Des chambres entières se sont effondrées, Lac Rose est coupée en deux et le village de Beunne Be est privé d’eau potable depuis quelques jours au moment où des véhicules sont engloutis. Pis, sur un chemin qui mène à Lac Rose en quittant l’arrêt 73, ce sont les eaux qui indiquent la direction à suivre en dictant leur loi. Or ce chemin servait de raccourci pour rallier Lac Rose. Mais comme à Jaxaay, ces populations ont aussi adopté des comportements de survie en y érigeant un pont provisoire qui leur sert de passerelle. Sinon les véhicules faisaient le contour de Sangalkam pour accéder au Lac.

Amadou Dia (Actusen.sn)

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