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Abdou Karim Fofana ministre sortant du commerce sur le soutien au pouvoir d’achat des ménages : «des subventions d’un montant de 1600 milliards F Cfa ont été dégagées entre 2022 et 2023»

Le nouveau ministre du commerce, Serigne Gueye Diop a été installé par son prédécesseur Abdou Karim Fofana. Une cérémonie de passation de service au cours de laquelle, l’ex porte-parole du gouvernement a fait le bilan de son magistère avec le soutien au pouvoir d’achat. Ainsi, il a annoncé une subvention de 1600 milliards entre 2022 et 2023 pour soulager les pères et mères de famille.

Le marathon des passations de service se poursuit entre les nouveaux ministres et les sortants suite de la formation du nouveau gouvernement dirigé par Ousmane Sonko. Abdou Karim Fofana qui était le ministre du commerce a officiellement cédé son fauteuil à son successeur Serigne Gueye Diop. Cette cérémonie qui s’est déroulée aux sphères ministérielles de Diamniadio a été l’occasion pour l’ancien porte-parole du gouvernement a exposé les nombreux efforts qu’il a consentis avec son équipe pour moderniser le secteur. Après avoir rappelé les mesures prises par l’ancien président Macky Sall pour la baisse des denrées de première nécessité, Abdou Karim Fofafa a déclaré ceci : «le soutien au pouvoir d’achat des ménages fut effectif à travers des subventions d’un montant de 1600 milliards F Cfa sur deux exercices, entre 2022 et 2023», souligne-t-il

«Ces subventions ont concerné le carburant à hauteur de 300 milliards de F Cfa, les produits alimentaires pour 150 milliards de renonciations fiscales et douanières, les salaires des fonctionnaires avec 150 milliards de renonciations fiscales provoquant une augmentation du pouvoir d’achat des agents de l’État»

Selon l’ex ministre du commerce, ces subventions ont concerné le carburant à hauteur de 300 milliards de F Cfa, les produits alimentaires pour 150 milliards de renonciations fiscales et douanières, les salaires des fonctionnaires avec 150 milliards de renonciations fiscales provoquant une augmentation du pouvoir d’achat des agents de l’État. «Rien qu’en 2022, le Sénégal a mobilisé plus de 6% de son PIB pour faire face à l’inflation qui était de 9,5% et est passée depuis à 3,5%. À la suite des concertations sur la vie chère, 100 milliards de F Cfa de subventions et de renonciations fiscales ou douanières ont encore été injectés pour de nouvelles mesures sur le sucre, le riz, l’huile. Par ailleurs, avant la crise internationale liée à la Covid19 et au conflit russo-ukrainien, l’essentiel des prix des denrées avaient été maîtrisés sur les 8 années précédentes, entre 2012 et 2020». À partir de l’apparition de la crise, ajoute-t-il, les actions entreprises ont permis d’agir sur les produits sous administration et de les maintenir à des niveaux moins élevés que dans la plupart des pays de la sous-région.

«Rien qu’en 2022, le Sénégal a mobilisé plus de 6% de son PIB pour faire face à l’inflation qui était de 9,5% et est passée depuis à 3,5%»

Le ministre sortant a listé également quelques exemples d’impact sur le coût des produits. «Il s’agit du pain pour lequel, sans l’intervention de l’État, une baguette aurait coûté 325 francs. Elle coûte 175 francs parce que l’État met des subventions sur le sac de farine», se félicite-t-il. «Le riz brisé ordinaire dont le kg coûte 375 francs au consommateur aurait coûté 500 francs sans l’intervention de l’État. Une diminution de 125 francs au kg dont 25 francs de subvention directe et 100 francs de renonciation fiscale est ainsi pratiquée sur cette denrée», indique Abdou Karim Fofana. Pour les hydrocarbures, dit-il, le litre de gasoil est à 750 francs c’est parce que l’État a pris en charge pour vous 200 ou 300 francs. Et quand le consommateur achète la bonbonne de gaz à 2885 francs, l’État a pris en charge 1400 F Cfa pour arriver à ce prix de revient au consommateur. Sans oublier la tonne de ciment qui est à 90 000 F Cfa à Abidjan, 110 000 à Bobo Dioulasso, 88 000 à Bamako, alors qu’à Dakar elle est à 74 000».

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