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Difficultés dans les universités : les solutions annoncées par le ministre de l’Enseignement supérieur, Abdourahmane Diouf

Le nouveau ministre de l’Enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation, Dr El Hadj Abdourahmane Diouf, a entamé ses visites réservées aux Universités du Sénégal. Après celle du Numérique Cheikh Hamidou Kane, il était hier, avec sa délégation, à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Au rectorat, il a tenu une réunion avec le Conseil académique élargi, où il a discuté avec les enseignants-chercheurs, le personnel administratif et technique du Rectorat, les représentants du  SAES et du SUDES qui représentent les syndicats des enseignants du supérieur.

«Quand nous avons quitté le Rectorat, nous avons une claire conscience des défis qui nous attendent»

«Nous avons passé en revue toutes les questions sans aucune complaisance. Je leur ai fait part de ma feuille de route. J’ai identifié un certain nombre de problèmes que j’ai partagés avec eux. Et par la grâce de Dieu, dans leur réponse, ils ont donné l’état des lieux de leurs problèmes mais toujours assortis des propositions de solutions », dira-t-il à la fin de la visite. Se voulant plus explicite, Dr Abdourahmane Diouf ajoute : « Quand nous avons quitté le Rectorat, nous avons une claire conscience des défis qui nous attendent. Nous travaillerons alors en partenariat et nous sommes conscient du fait que chaque acteur, gouvernement personnel administratif et technique, enseignant-chercheur, Recteur, syndicat, tout le monde doit faire un effort pour que les difficultés liées à l’enseignement supérieur au Sénégal soient résolues dans le cadre d’un partenariat et du dialogue social. Et nous sommes arrivés à ce consensus. »

«Nous travaillerons alors en partenariat et nous sommes arrivés à ce consensus»

Toutefois, parmi les questions urgentes sur lesquelles ils vont se pencher sans délai, figure la pacification de l’espace universitaire. A ce propos, le Ministre de l’enseignement supérieur dira : « La question de la stabilisation de l’espace est importante pour respecter le calendrier académique. Tout le monde sait que depuis des années, les années académiques se superposent. Ce qui connaît des conséquences sociales, financières et économiques désastreuses. On a avancé un chiffre de 25 milliards qui pourrait être économisé si dans le cadre d’un partenariat et d’une discussion fructueuse, nous parvenions à stabiliser l’espace universitaire. C’est ainsi que nous avons décidé en accord avec les différents partenaires d’organiser dans les plus brefs délais des concertations du secteur pour voir comment arriver à avoir un calendrier académique stable. Car la stabilité de l’espace universitaire est une priorité. »

«Des problèmes, il y en a à l’UCAD, au COUD, et il y en a dans toutes les universités ; Mais la pacification de l’espace universitaire est une priorité»

Dans la foulée, le Ministre et son équipe ont visité le campus social où ils ont tenu également une réunion avec le Directeur du COUD et son personnel. « Nous avons rencontré le COUD et ses agents. Ils nous ont fait état de leurs doléances, assorties des propositions de solutions. Globalement, à partir de l’Université de Dakar, qui est le pivot des universités du Sénégal, nous avons une idée assez précise des problèmes qui nous seront posés dans les autres universités que nous allons visitées très prochainement », dira-t-il. Afin que nul n’en ignore, il poursuit : « Je leur ai dit que nous sommes en début de régime. Nous venons d’être fraîchement nommés. Nous sommes en train de faire un état des lieux voulu par le Président Bassirou Diomaye Faye et son Pm Ousmane Sonko. C’est sur la base de cet état des lieux que nous allons proposer des solutions dans les plus brefs délais. »

Conscient que les solutions ne sortiront pas d’une baguette magique, Dr Abdourahmane Diouf dira que chaque acteur du secteur devra faire un effort pour que le pays s’en sorte grandement. « Des problèmes, il y en a à l’UCAD, au COUD, et il y en a dans toutes les universités. A la limite, des problèmes, il y en a partout au Sénégal. Le gouvernement qui fait des efforts incommensurables pour régler ces problèmes a des ressources limitées qui par ailleurs ont été votées avant l’avènement de ce régime. Nous avons le devoir pour cette première année de faire avec les moyens du bord. Mais je suis sûr que si tous les partenaires sociaux consentent à faire des efforts, nous allons facilement arriver à des solutions dans la paix sociale, la concorde et dans l’union des cœurs », renchérit-il. Avant d’en rajouter cette couche : « L’avantage du Ministère que je dirige, c’est un ministère où il y a beaucoup de problèmes et de défis ; mais c’est un ministère où ce sont les acteurs qui détiennent par devers eux les solutions qui permettront à ce secteur de décoller. On ne peut pas bâtir un pays sans des ressources humaines de qualité. Et ce capital humain sortira de nos universités. Ceux qui dirigeront le Sénégal demain, après Bassirou Diomaye Faye, sortiront probablement de l’Enseignement supérieur. »

A l’UCAD, la priorité de Abdourahmane Diouf est aussi de loger d’abord les nouveaux bacheliers dans les nouveaux bâtiments

En visitant aussi les chantiers de cet espace universitaire, Dr Abdourahmane Diouf dira que la réception n’est pas encore à l’ordre du jour. « Il y a le problème du bâtiment de la Faculté des Sciences où il y a le problème d’eau, d’électricité et d’équipement. Il y a aussi le problème du chapiteau de la Faculté de droit », dira-t-il. Pour les nouveaux bâtiments du Campus social, la priorité du Ministre, c’est de loger d’abord les nouveaux bacheliers.

Amadou DIA (Actusen.sn)

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