Des milliers de fonctionnaires sud-africains ont participé mardi à des manifestations dans tout le pays pour réclamer une augmentation de 10% de leurs salaires.
Les négociations entre les syndicats du secteur public et le gouvernement sont dans l’impasse depuis que le gouvernement a unilatéralement résolu d’appliquer une augmentation de salaire de 3%, ce que les syndicats jugent dérisoire. Ce mardi, la circulation était paralysée à Pretoria, l’une des trois capitales de l’Afrique du Sud, lorsque les travailleurs ont déposé leurs outils et se sont dirigés vers les bureaux du Trésor national pour présenter leurs revendications.
Pour contrer l’élan des grévistes, le gouvernement avait menacé de suspendre les salaires sur le principe « pas de travail, pas de salaire » pour les travailleurs qui ont participé aux manifestations, c’était sans compter sur la détermination des fonctionnaires dans toutes les villes de l’Afrique du Sud. Il s’agit de la deuxième plus vaste série de manifestations après celle convoquée par l’Association des services publics, qui regroupe plus de 200 000 fonctionnaires. Le conflit salarial s’est désormais intensifié, il touche près de 800 000 salariés du secteur public dans tout le pays.
Bien que le gouvernement n’a signalé que des perturbations minimes des services dans les institutions publiques comme les hôpitaux, d’autres manifestations pourraient suivre si aucun accord n’est trouvé. La situation instable dans la fonction publique sud-africaine fait partie des nombreux défis auxquels font face le gouvernement et le président Cyril Ramaphosa notamment un taux de chômage de plus de 30 %. Ce dernier cherche à se faire réélire à la tête de l’African National Congress -ANC.
Selon, Mike Shingange, président adjoint du Congrès des syndicats sud-africains, il est inacceptable que les agents du service public continuent à travailler sans aucune augmentation de salaire. Il promet de mobiliser davantage de travailleurs pour qu’ils rejoignent les piquets de grève nationaux afin de forcer le gouvernement à revenir à la table des négociations.
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