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Catalogne: la Commission européenne derrière le gouvernement espagnol

Le chef du gouvernement espagnol est intervenu mercredi devant la chambre des députés pour réitérer sa position face aux indépendantistes catalans. Mariano Rajoy a donné jusqu’à lundi prochain aux séparatistes pour confirmer si leur leader catalan a déclaré l’indépendance ou pas, lors de son allocution au Parlement catalan. L’exécutif indépendantiste a également jusqu’à jeudi prochain pour revenir dans la légalité. L’Union européenne suit la crise avec inquiétude. La Commission européenne a rappelé avec force mercredi qu’elle attendait un « plein respect de l’ordre constitutionnel espagnol ».

Ni l’ambiguïté des déclarations successives des sécessionnistes catalans, ni l’ultimatum en deux temps lancé à ces derniers par le gouvernement espagnol n’auront en quoi que ce soit modifié la position des institutions de l’Union européenne et de ses pays membres : il n’y aura aucune ingérence dans une affaire interne espagnole. « L’ordre constitutionnel de l’Espagne est gravement mis en péril de l’intérieur », répétait ainsi mercredi soir un haut-fonctionnaire européen, « il n’est pas utile de le fragiliser en plus de l’extérieur ».

De même n’y aura-t-il pas de médiation d’aucune sorte de la part des Européens, du moins, précisent-ils, tant que les deux parties ne l’auront pas demandée – ce qui aujourd’hui paraît durablement exclu.

Cela n’empêche pas des contacts suivis entre le chef du gouvernement espagnol et les présidents de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, et du Conseil européen, Donald Tusk. Par ailleurs, plusieurs chefs d’État ou de gouvernement ont-ils appelé M. Rajoy en cours de journée.

Le soutien explicite à ce dernier est à la mesure de l’inquiétude que suscite dans les milieux économiques l’incertitude croissante sur l’issue de la crise catalane.

Face au défi séparatiste catalan, le gouvernement espagnol vient donc de passer à l’action. Le leader Mariano Rajoy menace de déclencher l’article 155 de la Constitution  permettant de prendre le contrôle de la région catalane si le dirigeant Puigdemont ne renonce pas à son projet indépendantiste. Pour beaucoup d’Espagnols, cette prise de position arrive trop tard, comme le souligne Pedro : « A mon avis, il aurait dû agir bien avant, bien avant toute cette rébellion indépendantiste ».

Sonia, une pharmacienne du centre de Madrid, pense de son côté que les mesures du gouvernement n’ont pas été adaptées à la situation, même si elle ne défend pas la politique des indépendantistes.  « Les mesures du gouvernement n’ont pas été les plus adéquates dans certains cas, comme lorsqu’ils ont dû recourir à la violence policière le jour du référendum, mais de l’autre côté non plus ils n’ont pas adopté une attitude correcte », témoigne-t-elle.

Montse fait partie de ces Espagnols qui applaudissent la riposte de l’exécutif central face à la volonté indépendantiste : « Rajoy agit comme la personne qu’il est, un homme lent, qui pense que les problèmes se résolvent tous seuls, en les laissant de côté et cette fois il semble avoir eu de la chance. Il a refusé de négocier et il est resté très ferme ».

Madrid a donné un ultimatum aux séparatistes. Ils ont jusqu’à la semaine prochaine pour revenir dans la légalité. Le gouvernement espagnol a déjà prévenu  qu’il n’hésitera pas à prendre des mesures musclées pour empêcher l’indépendance.

Avec RFI

 

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