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Covid-19 : la Chine évoque des “malentendus” après la convocation de son ambassadeur en France

La Chine a évoqué, mercredi, des “malentendus”, après la convocation de son ambassadeur en France par le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian. Ce dernier lui reprochait des propos critiques envers la réponse occidentale à la pandémie de Covid-19.

De simples “malentendus”. C’est la réponse de Pékin à la convocation, mardi 14 avril, de son ambassadeur en France par le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. Le Quai d’Orsay lui reprochait des propos critiquant la réponse occidentale au Covid-19.

L’ambassade de Chine à Paris a publié ce weekend sur son site Internet un article, en français et en mandarin, intitulé “Rétablir des faits distordus – Observations d’un diplomate chinois en poste à Paris”. Dans ce texte, non signé, les Occidentaux sont accusés de dénigrer injustement la Chine après avoir qualifié le Covid-19 de “grippette” au début de la pandémie.

Jean-Yves Le Drian avait fait part, mardi, de sa “désapprobation” à l’ambassadeur Lu Shaye, soulignant que certains propos n’étaient “pas conformes à la qualité de la relation bilatérale”, selon le ministère français des Affaires étrangères.

L’article de l’ambassade affirmait notamment que des soignants travaillant dans des Ehpad avaient “abandonné leur poste du jour au lendemain […] laissant mourir leurs pensionnaires de faim et de maladie”.

L’utilisation de l’acronyme “Ehpad” (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), peu utilisé en dehors des frontières françaises, a pu laisser croire que l’ambassade évoquait la situation en France.

Le texte évoquerait l’Espagne et non la France

Or, le texte en chinois mentionnait uniquement des “maisons de retraite”. Et l’ambassade a indiqué, mardi, sur Twitter qu’elle évoquait en fait l’Espagne, où l’armée a retrouvé fin mars des personnes décédées dans ce type d’établissement.

“La Chine n’a jamais émis de commentaire négatif sur la façon, dont la France fait face à la pandémie, et n’a aucune intention d’en émettre”, a indiqué Zhao Lijian, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

“Nous espérons que la partie française dissipera ces malentendus”, a-t-il souligné lors d’un point presse régulier, utilisant un terme vague qui ne permet pas de dire s’il s’adresse au gouvernement, aux médias ou aux politiques français.

L’ambassade s’en prenait également à des parlementaires français qui ont signé une tribune appelant à la réintégration de Taïwan au sein de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). L’île de Taïwan, que la Chine considère comme faisant partie du territoire chinois, bénéficiait d’un statut d’observateur jusqu’en 2016.

Zhao Lijian a justifié l’article de l’ambassade par la nécessité de répondre aux “fausses nouvelles” diffusées, selon lui, par “certains médias, soi-disant experts et politiciens occidentaux” qui ont notamment “émis des critiques infondées sur la coopération sino-française en matière de lutte contre l’épidémie”.

France 24 avec AFP

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