News Société UNE

(Exclusif) L’ex-Dg du Cices, Baïdy Souleymane Ndiaye et le Doyen Samba Laobé Seye, virés de l’Aprosi, trois Demandes d’explications au DRH, Aly Fary ; vent d’insurrection chez le Personnel : Monsieur le ministre Moustapha Diop, vous pouvez composer le 18, ça brûle chez vous !

Le ministre de l’Industrie et de Petite et Moyenne industrie, Moustapha Diop, a intérêt à s’attacher les Services de Sapeurs pompiers. Ce, pour éteindre le feu qui couve au sein de l’Agence d’aménagement de la promotion des sites industriels (Aprosi).

En effet, selon des sources généralement bien informées, Actusen.com a appris que le Directeur général de ladite Agence, Djim Momath Ba, et son personnel sont de plain-pied dans la déchirure. A l’origine de ce schisme, la décision prise par le Dg de l’Aprosi de virer deux icônes de ladite Structure.

Il s’agit, confessent à Actusen.com les mêmes sources, de l’ancien Directeur général du Centre international du commerce extérieur (Cices), Baïdy Souleymane Ndiaye, ainsi que d’un certain Samba Laobé Dièye. Deux agents prestataires, qui sont, des années durant, considérés comme des divinités au sein de l’Aprosi.

Et qui sont, le terme n’est pas fort, “presque vénérés” au sein du personnel. Modestie, sérénité, responsabilité, sens inné du travail, états de services irréprochables, caricature-t-on les deux ex-Agents de l’Aprosi.

La tension est si électrique entre le personnel et la Direction que celui-ci considère à tort ou à raison leur licenciement comme arbitraire. Suffisant pour que les Agents piquent une colère noire et décident de lancer, disent-ils, un assaut mémorable contre le Dg, Momath Bâ.

Et ils menacent de poser un acte de trop, en portant des brassards rouges, à manifester leur trop-plein de frustrations, sur le Site de Diamniadio, quand leur ministre de tutelle se rendra sur les lieux. Ou lorsque le Président de la République défilera, un jour, sa silhouette sur place.

L’Aprosi vers des lendemains incertains, en termes de bras de fer entre la Direction générale et le Personnel ; et le Ministre Moustapha Diop est averti

Mais alors qu’est-ce qui est reproché aux deux désormais ex-prestataires, dont le départ a créé un sentiment de tristesse, souffle-t-on à Actusen.com ? Eh bien, d’après les confidences faites à notre Rédaction, tout est parti d’une rencontre entre un émissaire de l’Inspection du travail et une poignée d’agents de l’Aprosi.

Ce, après que la Direction générale de l’Agence, elle-même, a dépêché, dit-on, quelques jours auparavant, auprès de l’Inspection du Travail. Et après que celle-ci a envoyé deux correspondances à la Direction générale de l’Aprosi, dont le personnel a récemment contacté l’Inspection du travail.

A cet effet, raconte-t-on, en fin de cette semaine, quand l’Inspection du Travail a rendu visite aux agents de l’Aprosi pour une prise de contact, avant que, dans l’avenir, une Assemblée générale digne du nom soit tenue, la poignée de travailleurs représentant leurs camarades, lors de cette rencontre, ont jugé plus courtois et élégant de convier l’ancien Directeur général autour de la table.

Ce qu’a, sans flairer la sanction qui pourrait lui tomber, accepté ce dernier, eu égard aux relations hyper cordiales qui le lient aux travailleurs. Qui s’étonnent toujours de la facilité déconcertante avec laquelle Baïdy Souleymane Ndiaye sait faire montre de modestie.

Mais erreur ! Car, moins de vingt-quatre heures après avoir assisté à cette réunion qui n’aura duré, dit-on, que le temps d’une courte réflexion, parce que, ce jour-là, l’Aprosi s’apprêtait à déménager ses bureaux sur le Site de Diamniadio, son licenciement a été pris par la Direction générale.

Les conditions surréalistes, dans lesquelles l’ancien Dg du Cices, Baïdy Souleymane Ndiaye, un Monument aux yeux du personnel, a été viré

Mieux ou pire, c’est selon, l’ancien Dg du Cices n’a pas, dit-on, ne serait-ce qu’une seule fois, ouvert la bouche, pour jeter un quelconque grain de sel dans les échanges entre l’Inspection du Travail et le Personnel de l’Agence. «Car s’il n’a pas décliné l’honneur à lui fait par le Personnel, c’est sûrement pour ne pas froisser ceux qui l’ont invité à se joindre à eux. Ni plus, ni moins !», glisse-t-on.

Quid, maintenant, de Samba Laobé Seye, qui a pris part à la réunion, parce que croyant le faire légitimement, pour enfin pouvoir rendre compte à la Direction générale, qui l’a mandaté, il y a quelques jours, pour aller discuter avec l’Inspection du Travail ?

Eh bien, il a été lui aussi «décapité» par la Direction générale, qui, aussi invraisemblable que cela puisse paraître, l’avait délégué.

Pour travailler au corps le Personnel, qui était à deux doigts de prendre le maquis, dans le but de tordre le bras à la Direction générale, qui, dit-on, avait fait le mort, quand l’Inspection du Travail lui a écrit par deux fois de suite.

Le Doyen Samba Laobé Seye, “décapité”, alors qu’il croyait assumer les fonctions d’émissaire du Dg de l’Aprosi, en tant que courroie de transmission entre le Personnel et l’Inspection du Travail

Il y a aussi le fait que, à l’image de Baïdy Souleymane Ndiaye dépeint comme la moelle épinière de la branche technique de l’Aprosi, Samba Laobé Seye traîne un farouche capital de sympathie auprès des Agents. Qui le considèrent comme un père, pour certains, et comme un oncle, pour les autres.

Mais ce ne sont pas seulement l’ancien Dg du Cices et Samba Laobé Seye qui ont reçu de plein-fouet les sanctions du Dg. Au motif, selon toujours les sources de Actusen.com, Momath Bâ a flanqué trois lettres d’explications au Directeur des Ressources humaines, en l’occurrence Aly Fary Ndiaye. Dont l’une vise à justifier sa présence à cette rencontre entre l’Inspection du Travail et les représentants du Personnel de l’Aprosi.

Les trois Demandes d’explications flanquées au Directeur des Ressources, pourtant, “mandaté” par l’Aprosi  ; ses prérogatives arrachées

La seconde Demande d’explication invoque, entre autres raisons, les absences répétées ou supposées comme telles du Drh. Or, a-t-on toujours appris, Aly Fary Ndiaye, pour se défendre, a tout justement indiqué que c’est la Direction générale, elle-même, qui l’a mandaté pour cette réunion.

Aussi, à peine ses explications ont-elles été déposées sur la table du Dg, que celui-ci lui arrache bien des prérogatives, via une Note. Du coup, désormais, pas de gestion de carburant ou d’on ne sait quoi d’autre par Aly Fary Ndiaye.

Et selon certaines indiscrétions, le climat s’est, particulièrement, détérioré entre les deux, lorsque le DRH, croyant que Momath cherche à lui coller, sans raisons valables, et à l’humilier, a, dans ses réponses, été sec. Morceau choisi de la tonalité employée dans l’une des réponses aux Demandes d’explication : “veuillez m’indiquer un jour où je me suis absenté. Car il n’y a aucune fiche de présence qui atteste que je me suis une seule fois absenté de mon bureau”.

Dans la foulée, les Agents de l’Aprosi disent devoir lutter contre leur Directeur général au nom de deux principes : ne jamais croiser les bras, face à ce qu’ils qualifient d’injustice infligée à Samba Laobé Seye (Ndlr : il a passé des décennies à l’Agence) et Baïdy Souleymane Ndiaye ; et contraindre leur boss Momath Ba à se plier à leur dur désir de se syndiquer. Alors, le ministre Moustapha Diop, maire de Louga, est averti : l’un des poumons de son Département ministériel flirte avec un volcan. Et bonjour les dégâts ! Si, évidemment, rien n’est tenté pour parer au pire. A ce sujet-là, promettent-ils, tous les moyens seront utilisés, quitte à paralyser le fonctionnement de l’Aprosi.

Alors, le ministre Moustapha Diop, maire de Louga, est averti : l’un des poumons de son Département ministériel flirte avec un volcan. Et bonjour les dégâts ! Si, évidemment, rien n’est tenté pour parer au pire.

Samba Laobé Sèye n’aurait pas été mandaté par la Direction générale 

Nos tentatives de joindre au téléphone le Dg Momath Ba sont restées vaines. Pour autant, un de ses proches que nous avons pu joindre, s’est contenté de nous expliquer que Samba Laobé Sèye n’était pas l’émissaire du Dg de l’Aprosi et que ce dernier n’a pas été informé de la tenue d’une telle réunion.

Tout comme, dit notre interlocuteur, le Dg n’a pas compris, alors pas du tout, que le Directeur des Ressources humaines ait pu tenir cette réunion avec l’Insppection du Travail, sans s’en référer à lui. Comment est-ce possible? La question garde tout son pesant d’or.

Ndèye Aminata DIAHAM (Actusen.com)

Dans la même rubrique...

Démantèlement d’un site d’orpaillage clandestin : 15 personnes de nationalités étrangères arrêtées et un important matériel saisi

Actusen

Décès du promoteur de lutte Gaston Mbengue : un homme courageux et passionné de sport est parti

Actusen

Gestion de la commune de Saint-Louis sous Mansour Faye : la Cour des comptes relève plusieurs dépenses non justifiées

Actusen

Laissez un commentaire