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Frein à la liberté d’expression

Avant de parler de «Thiompal» ou des autorités étatiques, il faut tourner sept fois sa langue, dans sa bouche. Le célèbre insulteur de la République, le Commissaire à la retraite Boubacar Sadio et l’activiste Karim “Xrum Xax” ne me démentiront pas. Il leur a suffi de la claquer envers «Mor Ndajee» pour avoir maille à pâtir avec Dame Justice. Leurs arrestations sonnent comme une piqûre de rappel : le délit d’offense au chef de l’Etat existe encore, à Ndoumbélane.

Ainsi, l’article 80, tant décrié par les défenseurs de droits de l’homme et l’opposition, n’est toujours pas abrogé par «Salatul ala fatiha», qui comme son prédécesseur Abdoulaye Wade, avait promis de ranger aux oubliettes cette loi aux antipodes de la démocratie. Tous ces deux hommes ont en commun d’avoir déclaré, quand ils étaient dans l’opposition, qu’ils allaient en finir avec l’article 80, une fois pouvoir. Mais, après leur élection, ils ont fait semblant d’oublier cette promesse, pour se préserver des mauvaises langues.

Même si personne ne peut cautionner des insultes envers qui que ce soit, à fortiori envers un chef d’Etat, l’article 80 est une entrave à la marche démocratique de Ndoumbélane, car elle freine la liberté d’expression de ceux qui critiquent le régime. Mais bon, dans ce merveilleux pays, comme on est d’éternels apprentis démocrates, il n’y a rien à dire.

Mame Sagaar (Billet SourceA)

 

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