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Les mesures drastiques initiées par l’Anpej pour éviter le syndrome du défunt Fnpj

C’est une tautologie de dire que l’euphorie était à son comble, lors de la cérémonie de remise de chèques aux 650 jeunes porteurs de projets financés à hauteur de 1, milliard F Cfa par l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi des jeunes (Anpej).

Mais attention ! Car en grattant le vernis qui recouvre ces financements, Actusen.com y a débusqué une disposition pour laquelle toutes les familles dont les membres ont bénéficié de ces financements doivent surveiller comme du lait sur le feu l’utilisation de ces fonds.

Dans la mesure où les parents de ces jeunes ayant servi de caution morale et qui ont apposé devant la Police leurs signatures, pourraient voir le crépuscule s’abattre sur eux, si leurs protégés se révélaient coupables de non-remboursement de l’argent empoché.

Bref, par la magie d’un raccourci rapide, Actusen.com peut écrire, sans risque de se tromper, que les Services de l’Anpej ont mis en place une batterie de mesures pour éviter le syndrome du défunt Fonds national de promotion de la jeunesse (Fnpj), qui a sombré. Et dont les bénéficiaires ne sont, jusque-là, pas inquiétés.

Dans le cadre du Fonds d’appui à l’entreprenariat des jeunes, plus de trois (3) milliards de Fcfa sont destinés au financement des projets de ces derniers. Avec l’objectif, pour l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi des jeunes (Anpej), d’accroître le portefeuille ces  promoteurs bénéficiaires à travers tout le pays.

C’est ainsi que, le 27 décembre dernier, l’Anpej, en partenariat avec le Fonds d’appui à l’entreprenariat des jeunes (Fej) et le Fonds de garantie à l’auto-emploi des jeunes (Fogrej), a procédé au financement de 650 projets de jeunes. Ce, à hauteur d’un milliard et demi de nos francs.

Et inutile de vous raconter la suite. Car les centaines de bénéficiaires de ces financements pataugent, depuis lors, dans une oasis de bonheur. Et se voient, déjà, dans les nuages, à l’idée de croire qu’à peine leurs projets ont-ils été éligibles validés, ils empocheront, sans séisme ni onde de choc, les chèques du bonheur. Mais attention !

Pour cause, le Directeur général de l’Anpej, Amadou Lamine Dieng, et ses Services ont pris des précautions de nature à éviter tout détournement d’objectif de ces financements.

Pour ce faire, ils ont, d’abord, prévu que les bénéficiaires desdits fonds se dotent d’une Société en bonne et due forme auprès d’un Notaire. Ensuite, les 650 jeunes devront prouver qu’ils sont en possession de Contrats de location attestant de la disponibilité des Sièges devant abriter leurs projets.

Les formations en faveur des porteurs de projets

Pour un meilleur suivi des jeunes éligibles, l’Anpej propose des “formations ciblées centrées sur les besoins prioritaires des entrepreneurs”. Auparavant, les Services de l’Anpej ont pris le soin de s’entourer de toutes les garanties possibles, afin que les bénéficiaires de ces fonds remboursent les financements reçus.

Pour cela, obligation a été faite et notifiée aux 650 bénéficiaires de disposer, chacun en ce qui le concerne, d’une personne morale en activité qui soit en mesure de se porter garante. Au cas où, par extraordinaire, certains jeunes refusaient de ne pas rembourser les fonds empochés.

Ce que risquent les personnes morales ayant servi de caution aux bénéficiaires des financements de l’Anpej

Refusant de s’arrêter en si bon chemin, Amadou Lamine Dieng, visiblement inspiré par sa formation de magistrat, s’est attaché les services des Commissariats de Police. Où les personnes qui servent de caution morale aux jeunes, ont apposé leurs signatures, histoire de s’engager à endosser toutes les responsabilités, au cas où ces derniers ne remboursaient pas les financements en question.

C’est pourquoi toutes les familles, qui ont servi de caution morale à leurs jeunes dont les projets ont été éligibles ont intérêt à ne ménager aucun effort, pour veiller à une utilisation rationnelle des fonds empochés. Ce, pour éviter de vivre, dans l’avenir, des soubresauts cauchemardesques. De nature à pouvoir les amener à se retrouver derrière les barreaux, en cas de pépins.

L’Anpej semble avoir la mémoire balafrée par le syndrome du Fnpj

En grattant le vernis qui recouvre cette panoplie de mesures prises par l’Anpej, on a le sentiment que les responsables de celles-ci sont hantés aujourd’hui plus qu’hier par le syndrome du Fnpj, qui continue de vampiriser la conscience collective. De quoi s’ait-il?

Il s’agit du refus des jeunes qui, après avoir bénéficié des fonds du Fnpj, sous le défunt régime de Me Abdoulaye Wade, ont refusé de rembourser les financements.

Et étant donné que cette attitude irresponsable des bénéficiaires d’alors a laissé des marques indélébiles contre l’oubli, tout laisse croire que l’Anpej semble avoir la mémoire ô combien balafrée, au point qu’elle ait pris une batterie de mesures visant à faire de sorte que plus jamais, pareil scénario ne se reproduise. Défunt Fonds national de promotion de la jeunesse (Fnpj). Avec à la clé, plus d’un milliard F Cfa engloutis.

Ndèye Aminata Diaham, Stagiaire Actusen.com

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