News Société

Licenciement abusif et gestion frauduleuse : Le collectif des ex-employés des autoroutes à péage “Ila Touba” et Aibd-Mbour exige un audit

Le collectif des licenciés des autoroutes à péage “Ila Touba” et “Aibd-Mbour”, a fait face à la presse, ce vendredi pour dénoncer la gestion « scandaleuse » des autoroutes à péage au Sénégal. Recrutés par une société intérim, ces travailleurs, très remontés contre leur ex-employeur, demandent au président de la République Macky Sall, de commanditer un audit de la gestion des autoroutes.

 « Nous avons été licenciés parce que nous avons découverts des magouilles dans le recrutement et la gestion des autoroutes au Sénégal. Au début de notre embauche, on nous a remis des contrats de service que nous avons signés. Mais grande fut notre surprise quand notre employeur est revenu un mois plus tard pour nous dire que l’Inspection du travail a rejeté nos contrats. Et il nous a dit de signer d’autres contrats. Ce que nous avons faits. Depuis lors, nous n’avons jamais revu les papiers des contrats. Ils nous ont appelés au téléphone pour nous annoncer que nous sommes licenciés, sans explications aucune », a dénoncé l’ex- chef d’équipe.

L’injustice subie par ces travailleurs ne se limite pas seulement sur de faux contrats. Serigne Fallou Fall  et ses camarades ont, selon  eux, été, victimes d’arnaque, ou ce qu’ils qualifient de vol. « En tant que chef d’équipe, je devais percevoir 362 904 F Cfa comme salaire. Mais on me prélevait 114 427 pour les versements à l’Ipres et dans les caisses de sécurité sociale. Mais quand je suis allé pour vérifier, ces agents m’ont notifié que la société qui nous emploie n’est  même pas connue de leurs services. Quand j’ai interpellé mes chefs, ils n’ont pas voulu me répondre. Je leur ai adressé une demande d’audience et c’est là que notre calvaire à commencé. J’ai commencé à recevoir des menaces de licenciement. Pour faire respecter nos droits, j’ai créé un syndicat », a-t-il expliqué.

A l’en croire, la boite qui les employait a mis en place un système d’arnaque pour leur soutirer de l’argent sans gêne.  « Au Sénégal, la législation prévoit 8 heures de travail par jour, l’équivalent de 40 heures par semaine. Et au-delà de 8 heures, le travailleur doit percevoir le payement des heures supplémentaires. Nous travaillons 14 heures par jour dans les autoroutes. L’équipe du matin travaille de 8 H du matin à 22 H et celle du soir de 22 H à 8 H du matin. Et on ne nous a jamais reversé nos heures supplémentaires. On avait droit à une indemnité de transport de 20 800  F Cfa, telle que dispose le code du travail. Dans nos salaires, on nous prélevait la même somme sans aucune explication. Ils ont créé leur propre système pour soutirer de l’argent aux employés. A un moment donné, j’ai dit qu’il faut que tout ça cesse », dénonce l’ex-étudiant en droit.

Saly  Sagne-Stagiaire (Actusen.sn)

Dans la même rubrique...

ENTRETIEN EXCLUSIF AVEC FATIMA MBENGUE : LA MÈRE TERESA DE PASTEF

Actusen

Trafic de drogue : les minutes du procès de l’acteur de la sérié ”Dérapage”, Bachir Diop

Actusen

Goudomp : saisie de billets noirs d’une contrevaleur de 5 cinq milliards F Cfa ; 4 faussaires appréhendés dans une auberge

Actusen

Laissez un commentaire