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Maitre Zida Sawosdogo, avocat ivoirien, : « je débarque à Dakar pour défendre les intérêts d’Abibou Ndiaye contre les Grands Moulins »

L’affaire qui oppose l’ex-directeur commercial et marketing des Grands moulins de Dakar à son ancien employeur prend une nouvelle tournure. En effet, trois avocats ivoiriens ont débarqué à Dakar pour défendre les intérêts d’Abibou Samb licencié.

Le collectif ivoirien ayant à sa tête Me Sawadogo se dit prêt à tout au cas où une solution à l’amiable ne serait pas trouvée avec les Grands moulins de Dakar (Gmd). Entretien !

 

Me Sawodogo, pouvez-vous nous dire ce qui motive votre visite à Dakar ?

Eh bien, c’est très simple ! Nous avons été approché par Monsieur Abibou Samb qui nous a demandé d’assurer sa défense dans le litige qui l’oppose aux Grands Moulins de Dakar (Gmd) et, plus largement, au parquet de Dakar. Car, notre client est victime d’une injustice, avant d’être inculpé des faits d’associations de malfaiteurs, faux et usage de faux dans un dossier lié à l’exercice de ses fonctions de Directeur commercial et marketing des Gmd.

Pire, il a été arbitrairement licencié. De là, nous sommes venus à Dakar pour faire l’évaluation du dossier, prendre connaissance de l’ensemble de la documentation lié au dossier pour bien agir. Donc, je suis en collectif avec d’autres avocats Nous sommes parvenus à la décision que nous allons accepter le dossier. Car, nous croyons que véritablement notre client fait l’objet d’une injustice, que les infractions qui lui sont reprochées sont inexistantes. Il a fait l’objet d’un licenciement injustifié, il est donc en droit de recevoir l’assistance d’un avocat pour porter sa défense.

Qu’est-ce qui vous fait dire que le licenciement est abusif pendant que vos adversaires soutiennent le contraire ?

En droit, on parle de fond et de forme. Sur la forme, nous estimons que le licenciement est précipité. Il est intervenu au mépris de certains droits et obligations de mon client qui n’a pas été mis en mesure, après avoir bénéficié de la liberté provisoire, de reprendre ses fonctions. Mais, plus amplement, dans le fond du dossier, le licenciement est critiquable.

On nous parle de perte de confiance où rien ne peut justifier une perte de confiance. D’ailleurs, s’il y en avait, ceux qui ont posé les actes plus déterminants, c’est-à-dire ceux qui ont validé la caution, dont toujours dans la société. Et, pourtant ils occupent des niveaux de responsabilités plus élevées que ceux de mon client.

Ce motif n’est qu’un prétexte qui était sur le point de s’effondrer, on n’a pas eu d’autres choix que d’aller plus vite que ce que la loi prévoit dans le licenciement.

Mais, rassurez-vous, en temps opportun, ce débat sera posé et particulièrement dans de grands groupes où les décisions sont prises plus vite que la musique. Nous espérons qu’avec le retour de la sérénité, les anciens collègues et supérieurs de Monsieur Samb sauront avoir la vraie analyse du dossier et se rendront compte des erreurs qui ont été commises par les Grands Moulins de Dakar. Je pense que les responsables de cette société sauront rechercher une solution négociée.

Quel est votre plan d’actions ?

Pour deux raisons, je ne peux pas parler de plan d’actions. La première est, comme je vous l’ai dit, parce que nous sommes là pour analyser le dossier. Donc, nous ne pouvons pas parler de plan d’actions. La deuxième raison, c’est que l’élément de surprise fait partie des éléments importants dans les contentieux.

De ce point de vue, même si on avait déjà défini les stratégies, je n’allais pas les dévoiler. Seulement, il faut retenir deux choses : nous initierons tous les actions – et je dis bien toutes les actions – que le droit offre à notre client. Nous poursuivrons toutes les personnes qui ont attenté à son honneur et qui ont violé le secret de l’instruction.

Je suis particulièrement choqué de voir que, dans un pays où la presse est aussi responsable et développée comme le Sénégal, des articles de journaux où on cite des Procès-verbaux (Pv) d’instruction. Il y a deux choses à retenir. Soit le journaliste a voulu faire un spectacle s sans accéder à ces Pv et, dans ce cas, il a diffamé mon client.

Soit quelqu’un lui a fourni ces Pv et, en cela, ce dernier a violé le secret de l’instruction. Dans ce dernier cas, nous allons l’inviter à rendre compte devant la justice pour avoir attenté à l’honneur de mon client. Cela ne restera pas impuni.

De même, sauf accord entre les deux parties, le tribunal du travail sera saisi. Contrairement à ce qui prévaut en Côte d’Ivoire, au Sénégal, les dommages et intérêts ne sont pas plafonnés. Et, ce qui est à reprocher à ce dossier au titre du préjudice qu’a subi mon client est particulièrement important.

En effet, il a été débauché d’une société dont il était le Directeur général adjoint pour rejoindre les Grands Moulins de Dakar.  Il a redressé cette boîte le faisant passer d’une situation négative à une situation où le chiffre d’affaires a généré des milliards de F Cfa de dividendes distribués. Aujourd’hui, on lui colle la réputation de faussaires avant de briser sa carrière. C’est triste et dramatique !

Pire, on l’a séparé de sa famille. Tous ces préjudices seront portés à la connaissance des juridictions idoines si aucun accord n’est trouvé. Car, je pense que mon client n’avait aucune intention d’aller en guerre avec ceux avec qui il a travaillé pendant des années. J’espère qu’une issue de négociation sera trouvée sinon, nous serons obligés d’aller partout pour défendre ses intérêts.

Propos recueillis par Aliou Kane (Le Témoin)

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