Il n’y a pas pire espèce que Jonh Vandi et sa copine Marie Sepeh. Parce que Rose Awa Sow et son époux les ont chassés de chez eux, ils se sont vengés de la pire des manières. Ainsi, poursuivis pour des faits de diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs et injures, ils comparaissaient à la barre des flagrants délits de Dakar. L’affaire est mise en délibéré jusqu’au 23 septembre prochain.
Si certaines personnes peuvent qualifier le geste de Jonh Vandi et de Marie Sepeh, il demeure constant qu’ils ont fait preuve d’un acte des plus monstrueux. Frustrés par le fait que Rose Awa Sow et son époux les ont chassés de chez eux, ils n’ont trouvé une autre manière de se venger que de créer un groupe WhatsApp où ils ont ajouté l’époux avant d’y envoyer des photos nues de sa femme. Ce dernier, submergé par la colère, a répudié son épouse et quitté le pays en l’abandonnant ainsi. Sa famille disloquée, son honneur sali, Rose Awa Sow qui ne sait plus où pleurer son malheur est allée se lamenter à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar hier.
Espérant que le juge inflige une bonne correction à Jonh Vandi et sa petite amie. Revenant sur les relations qui la liaient aux prévenus, Rose Awa renseigne que Jonh Vandi est son ami de très longue date qu’il avait perdu de vue à cause de l’incarcération de celui-ci. À sa sortie de prison, ils se sont rencontrés fortuitement et leur amitié a été renouvelée. C’est à cet effet que la plaignante a présenté son ancien ami à son époux. Ainsi, le couple recevait fréquemment la visite de Jonh Vandi qui était toujours accompagné de sa petite amie et non moins coprévenue Marie Sépeh. C’est ainsi qu’un jour, l’époux a trouvé dans sa maison les prévenus dans une posture répréhensible.
Heurtés par cet acte dégueulasse, Rose Awa Sow et son époux les ont congédiés et priés de ne plus remettre les pieds chez eux. Voilà ce qui a provoqué l’amertume des prévenus qui ont décidé de leur rendre la monnaie de leur pièce.
Sa vie écroulée comme un château de cartes, Rose Awa Sow n’en revient toujours pas de son malheur. « Ils ont ajouté mon époux dans un groupe Whatsapp et ont envoyé mes images obscènes. En sus de cela, ils se sont mis à me traiter de pute en proférant des injures acerbes à mon endroit. A cause de leurs agissements, mon mari m’a répudiée et a quitté le pays », dit-elle, l’air désespéré. Inconscient du malheur qui arrive à sa maman, le fils du prévenu, encore bébé, courait çà et là dans la salle d’audience.
Suspecté d’être les seules personnes qui ont intérêt à nuire à la famille de la partie civile, Jonh Vandi et Marie Sepeh ont, tout de même, contesté les faits qui pèsent contre eux. Poursuivis pour des faits de diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs et injures, les prévenus ont voulu faire croire au tribunal qu’ils n’ont pas créé le groupe WhatsApp dans lequel les images compromettantes de la plaignante ont été envoyées.
«Je n’ai pas créé ce groupe Whatsapp. Ce n’est pas moi qui ai pris les photos et je ne les ai pas envoyées». Interrogée, à son tour, Marie Sepeh a abondé dans le même sens que son amant. Mieux, les deux comparants ont déclaré ne pas être en couple. D’après eux, ils ne se voient qu’occasionnellement, entre membres d’une même communauté.
À la suite du maître des poursuites qui a requis l’application de la loi pénale, les conseils de la défense ont plaidé la relaxe. À les en croire, les faits ne sont pas matériellement établis. L’affaire est mise en délibéré jusqu’au 23 septembre.
Adja K. Thiam (Actusen.sn)