International News

RDC : l’insécurité persistante dans l’Est risque de faire dérailler l’endiguement du Covid-19 (HCR)

Alors que les autorités congolaises luttent contre le nouveau coronavirus, l ’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR)  met en garde sur les conséquences de la dernière vague de violence dans les régions orientales de la RDC. Cette insécurité a provoqué le déplacement de milliers de personnes tandis  que que le pays s’efforce de lutter contre Covid19.

« Ces attaques entravent l’accès humanitaire, empêchent l’assistance aux personnes déplacées désespérées et perturbent la coordination vitale de la prévention et de la sensibilisation à Covid-19 », a déclaré Babar Baloch, porte-parole du HCR lors d’un point de presse virtuel ce vendredi à Genève.

Plus de cinq millions de personnes ont été déracinées par le conflit en République démocratique du Congo (RDC) qui accueille également plus d’un demi-million de réfugiés, fuyant les troubles et les persécutions dans les pays voisins. Les récentes attaques dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri auraient provoqué le déplacement de plus de 35.000 personnes au cours des dernières semaines, dont environ 25.000 dans des villages au sud du territoire de Lubero.

Dans le même temps, la sécurité s’est détériorée dans le territoire de Djougou, dans la province d’Ituri, où un nombre croissant d’attaques par des assaillants inconnus ont déplacé plus de 12.000 personnes jusqu’à présent ce mois-ci.

Le défi de la distanciation physique dans des camps surpeuplés

Comme les cas confirmés de Covid-19 continuent d’augmenter en RDC avec 267 cas confirmés et 22 morts, principalement dans la capitale Kinshasa, le HCR travaille en étroite collaboration avec d’autres agences des Nations unies et des partenaires humanitaires pour prévenir la propagation de la maladie parmi les réfugiés et les déplacés internes.

Plus largement, la violence et l’insécurité persistantes dans d’autres régions du pays pourraient rendre plus difficile l’accès des personnes déplacées aux établissements de santé publique. D’autant que sur le terrain, il est parfois très difficile de mettre en pratique la politique de distanciation physique, avec la surpopulation notée dans certaines zones et sites accueillant des déplacés.

« Nous sommes extrêmement préoccupés par le fait que l’insécurité et la diminution de l’accès humanitaire vont engendrer des défis majeurs pour le pays, déjà submergé et manquant de ressources pour ses services de santé », a mis en garde M. Baloch.

L’insécurité dans l’Est a obligé les partenaires du HCR à retirer leur personnel des sites de déplacement de Drodro et Bule dans la province de l’Ituri, laissant les personnes déplacées sans aide.

À ce jour, aucun cas de Covid-19 n’a été signalé parmi les réfugiés et les demandeurs d’asile en RDC. Le HCR redouble d’efforts pour mettre en œuvre des mesures de prévention et d’intervention dans les camps et sites de réfugiés.

Le HCR poursuit ses efforts dans le combat contre Covid-19. Lorsque cela est possible, le HCR renforce ses activités régulières de santé et d’assainissement dans les camps et les centres de transit.  Les mesures actuelles de prévention COVID-19 comprennent le contrôle de la température aux points d’entrée des camps, sites et centres de transit.

Des mesures de quarantaines adoptées pour les réfugiés burundais arrivés récemment

Le HCR a également installé quelque 365 stations de lavage des mains et a procédé à une première distribution de plus de 23.000 barres de savon. Le HCR mène aussi des activités de sensibilisation et de prévention.

« Les réfugiés et les déplacés expriment souvent leurs craintes face au virus, principalement en raison de la désinformation », a ajouté M. Baloch.

Dans toute la RDC, le HCR soutient également le système national de santé pour intensifier sa réponse. L’Agence onusienne a ainsi mis en place trois centres d’isolement dans la province du Kasaï où les patients présentant des symptômes de Covid-19 seront orientés vers un traitement, Ce qui limitera la charge des hôpitaux publics et des structures de santé. Avec ses partenaires, le HCR livre également du matériel médical, des lits, des masques ou des gants.

En outre, près de 2.000 demandeurs d’asile burundais récemment arrivés et vivant dans un centre de transit dans la province du Sud-Kivu, seront transférés dans une installation permanente.

Des abris temporaires sont actuellement en construction et ces nouveaux arrivants resteront en quarantaine pendant 14 jours et recevront de l’argent pour se construire un abri des refuges par le biais de transferts d’argent mobiles.

Le HCR poursuit son plaidoyer pour l’égalité d’accès aux réfugiés et aux personnes déplacées dans les systèmes de santé nationaux mis en place pour lutter contre la Covid-19.

Onu Info

Dans la même rubrique...

Horaire de travail à l’Ucad : le nouveau directeur du Coud prend une importante décision

Actusen

journée du dialogue national : le professeur Babacar Guèye nommé facilitateur des Assises de la justice

Actusen

De A à Z : Prince Dioum Sama yaye mo amone insuffisance rénale motakh ma arrété musique 4ans……

Actusen

Laissez un commentaire