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Troubles à l’ordre public, participation à une manifestation non autorisée : trois activistes risquent 3 mois ferme pour avoir scandé «libérez Pape Alé Niang»

Les activistes et membres de la société civile Ousmane Sarr, Amadou Salam Diallo et Beyna Gueye encourent six mois d’emprisonnement dont trois mois ferme si le juge du tribunal d’instance suit le réquisitoire du parquet. Arrêtés le 4 janvier au Petit Palais, ils sont poursuivis pour troubles à l’ordre public, participation à une manifestation non autorisée.

«Liberez Pape Alé ! Macky dictateur !», avez scandé Ousmane Sarr, Amadou Salam Diallo et Beyna Gueye. Leur propos leur a valu arrestation et leur placement sous mandat de dépôt. Ces jeunes tous des activistes membres des mouvements Niitou Deug et Nio Lank étaient tous au petit palais, lors de la rencontre initiée par le Premier ministre, avec la participation de la société civile, à la suite de la publication du rapport de la Cour des comptes.

Appelés à la barre du tribunal d’instance des flagrants délits de Dakar, ils ont tous soutenu avoir exprimé leur opinion en vertu des droits que leur a conférés la Constitution. «On n’était pas à un attroupement. Nous nous sommes présentés là-bas sous invitation de la société civile», a soutenu Ousmane Sarr. «On a profité de la sortie du Premier ministre pour réclamer la libération du journaliste d’investigation Pape Alé Niang», a précisé Amadou Salam Diallo.

Estimant n’avoir ni troublé l’ordre public, ni participé à une manifestation non déclaration, les prévenus avaient décidé de ne pas répondre aux questions des enquêteurs. La représentante du ministère public ne partage pas cet avis. A l’en croire, les faits pour lesquels les prévenus ont comparu sont suffisamment établis.

«Leur présence sur les lieux ne peut de justifier que par cette volonté de vouloir profiter de cet audimat pour scander la libération de Pape Alé. Je demande qu’ils soient déclarés coupables. Ce sont des faits graves parce que dans un état qui se respecte, l’anarchie ne doit pas être tolérée. Ils ne peuvent pas créer des situations anarchiques qui peuvent découler à des dérapages. Je requière 6 mois dont 3 mois ferme», a requis le ministère public.

Les avocats de la défense ont sollicité le renvoi des fins de la poursuite des comparants qui n’ont fait que partager leur opinion. L’affaire mise en délibéré, le verdict sera rendu le 16 janvier.

Adja Khoudia THIAM (Actusen.sn)

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