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Vladimir Poutine calme le jeu après l’assassinat de l’ambassadeur russe Andreï Karlov

Le président russe a parlé de “provocation” destinée à nuire aux liens qui se réchauffaient entre Moscou et Ankara.

Le président russe Vladimir Poutine calmé le jeu en désamorçant immédiatement les tensions. Il a en effet qualifié l’assassinat du l’ambassadeur russe Andreï Karlov lundi en Turquie de “provocation” destinée à nuire aux liens qui se réchauffaient entre Moscou et Ankara et aux efforts pour résoudre le conflit en Syrie.

“Le crime qui a été commis est sans aucun doute une provocation destinée à perturber la normalisation des relations russo-turques et le processus de paix en Syrie auquel contribuent activement la Russie, la Turquie et l’Iran”, a-t-il déclaré à la télévision russe.

“Intensifier la lutte contre le terrorisme”

“Il peut y avoir seulement une réponse à cela: intensifier la lutte contre le terrorisme et les bandits le sentiront passer”, a-t-il dit lors de cette réunion télévisée avec son ministre des Affaires étrangères et les responsables du renseignement intérieur et extérieur.

M. Poutine a précisé que Moscou envoyait des enquêteurs à Ankara, après reçu pour cela un feu vert du président turc Recep Tayyip Erdogan lors d’un échange téléphonique.

“Nous devons savoir qui a dirigé la main des tueurs”, a déclaré le président russe.

Tué par le policier qui devait le protéger

Le diplomate Andreï Karlov a été abattu de plusieurs balles par un policier turc alors qu’il prenait la parole à l’inauguration d’une exposition d’art dans la capitale turque.

L’assaillant, qui a ensuite été tué lors d’une opération de police, a affirmé agir pour venger le drame de la ville d’Alep, en passe de tomber entièrement aux mains du régime syrien soutenu par Moscou.

Cet attentat est survenu à un moment où les relations turco-russes connaissent une embellie depuis plusieurs mois après une grave crise diplomatique née de la destruction en novembre 2015 par l’aviation turque d’un avion militaire russe au-dessus de la frontière syro-turque.

Trève à Alep

C’est à la faveur d’un accord de cessez-le-feu parrainé par la Turquie et la Russie que les quartiers rebelles d’Alep sont évacués depuis jeudi, une opération à l’issue de laquelle le régime pourra reprendre le contrôle de toute la ville.

La Russie est pourtant le principal allié du régime syrien, alors que la Turquie soutient les rebelles qui cherchent à renverser le président syrien Bachar al-Assad.

Une réunion axée sur le dossier syrien est prévue mardi à Moscou entre les chefs des diplomaties russe, turque et iranienne.

Alexandre Phalippou Journaliste, Le Huffington Post

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