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Corse: suspense entier avant le discours d’Emmanuel Macron à Bastia

Au deuxième jour de son déplacement en Corse, le président français doit prononcer, ce mercredi 7 février 2018 à Bastia, un discours dans lequel il va présenter sa vision pour l’île de Beauté. Un moment de clarification pour Emmanuel Macron, attendu sur les questions posées par les nationalistes.

 C’est l’heure de vérité pour le chef de l’Etat. Il s’est entretenu pendant près de deux heures, mardi soir à Ajaccio, avec les dirigeants nationalistes de la collectivité de Corse, Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni. Une discussion « franche et directe », selon l’Elysée.

Mais à l’issue de cette rencontre, personne ne s’est exprimé. Emmanuel Macron est parti prendre son avion pour Bastia et ses interlocuteurs, qui devaient prendre la parole, ne l’ont finalement pas fait. Ils n’ont même pas confirmé officiellement leur présence au discours à Bastia ce mercredi.

Difficile de savoir si des compromis ont été trouvés sur les principales revendications des nationalistes sur lesquelles il n’y a pas encore eu de fin de non-recevoir du gouvernement : inscription de la spécificité corse dans la Constitution, rapprochement des détenus incarcérés sur le continent, statut de résident.

« Giron républicain »

Le suspense reste entier mais dans la population, sur l’île de Beauté, les avis sont partagés au sujet de l’impact du discours d’Emmanuel Macron. « Quoi qu’il fasse et quoi qu’il dise, ça ne nous intéresse pas. Pour l’instant c’est le statu quo, on verra ce qu’il fera », lance Marc, ancien combattant nationaliste.

Deux retraitées, Charlotte et Paulette, ont un avis tranché sur la question sensible du rapprochement des détenus ; elles ne veulent pas que le chef de l’Etat cède aux nationalistes. « Il n’y a pas de prisonniers politiques, on est en démocratie », tranche la première. « Qu’ils restent sur le continent », renchérit la seconde.

D’après son entourage, le président Macron devrait délimiter dans son discours le cadre de la discussion, ce qu’il a appelé mardi le « giron républicain ». Il va certainement essayer aussi de sortir des seuls enjeux politiques et symboliques pour mettre sur la table les questions économiques et sociales.

Rfi.fr

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