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Face au tacle appuyé et conjugué de l’opposition : le Consul général du Sénégal à Paris, Amadou Diallo, cède

Le nouveau fichier électoral a la peau dure et est en bute, en France, à de nombreux problèmes, depuis la phase d’inscription jusqu’à celle de la distribution. 

Arrivées à Paris, il y a juste deux semaines, les cartes d’identité/cartes d’électeur constituent un véritable point d’achoppement entre l’opposition et le pouvoir qui se mutilent, réciproquement, s’accusant au passage de tous les crimes.

A deux reprises, comme le révélait Actusen.com, il a fallu pour le Consul général du Sénégal à Paris de faire appel à la Police française pour procéder à la dispersion de la nombreuse foule venue exiger ses cartes.

Mais au finish, sous la forte pression de l’opposition, le Consul général a fini par procéder au rétropédalage.

Le jeudi passé a été bruyant au niveau du Consulat général du Sénégal à Paris de la rue Hamelin dans le 16ème. En effet, la veille, les mandataires de l’opposition ont eu vent de la présence de plusieurs membres de l’Alliance pour la République (Apr) au niveau des locaux du Consulat, au-delà des heures ouvrables.

Retournant sur leurs pas, ces mandataires étaient tombés, comme vous le révélait, la semaine dernière, Actusen.com, sur des jeunes filles provenant de Mantes la Jolie, principal bastion du Parti présidentiel, qui triait les cartes des inscrits de cette localité en vue de les leur restituer.

Amadou Diallo : “je n’ai pas attendu les élections pour faire du Consulat-Mobile, je l’ai fait lors des inscriptions et je le ferais pour la distribution des cartes”

Devant le refus des mandataires de l’opposition, le Consul avait mis fin à cette opération, tout en proposant de louer dès le week-end, une grande salle et recruter des vigiles, afin que tous puissent récupérer leurs cartes, car sur un total de quarante mille cartes, seules près de cinq mille avaient pu être distribuées, en deux semaines.

Pourtant, répondant aux accusations de l’opposition ce 20 juillet, Amadou Diallo laissait entendre qu’il prendrait ses responsabilités, en envoyant des Commissions itinérantes dans les villes accueillant une forte communauté sénégalaise.

Car si les cartes n’étaient pas distribuées à date échue, il serait désigné comme principal responsable. Avant d’ajouter : “je n’ai pas attendu les élections pour faire du Consulat-Mobile, je l’ai fait lors des inscriptions et je le ferais pour la distribution des cartes”.

Et pour montrer qu’il assumera toutes ses responsabilités, le Consul déclare à qui veut l’entendre : ” nous voulions faire des Commissions itinérantes partout où  il y a une forte concentration de nos concitoyens, mais l’opposition s’y est opposée.

Celle-ci a argué qu’il ne fallait pas aller dans les Yvelines, où nous comptons plus de cinq mille inscrits et recevant la plus grande communauté de Sénégalais sous ma juridiction. L’opposition a préféré aller dans l’Oise ou en Bretagne, où nous comptons à peine deux mille inscrits, malheureusement faut faire avec”.

A l’origine du rétropédalage du Consul général du Sénégal à Paris

C’est pour ne pas aller au clash avec l’opposition qui serait dans une dynamique de saboter les élections que le Consul Amadou Diallo a accepté de ne pas envoyer de Commissions itinérantes à Cergy, aux Mureaux, à Mantes-la-Jolie.

Conséquence, de nombreux électeurs résidant dans ces localités devront se rendre au Consulat Général à Paris pour récupérer leurs cartes d’électeurs et ce, avec les interminables queues.

Ce rétropédalage du Consul étiqueté à tort ou à raison membre de l’Apr par l’opposition est la résultante de l’unité de toute l’opposition qui avait décidé de tenir le siège du Consulat, si les opérations de tri clandestin se poursuivaient.

A une semaine du scrutin, seules 6256 cartes ont été distribuées sur un stock de 40 000

Devant la détermination des mandataires de l’opposition, Amadou Diallo n’a pu que céder pour au moins arrêter de donner cette image déjà ternie que le Consulat traine, depuis le lancement de la refonte du fichier électoral en Octobre 2016.

Car à une semaine du scrutin, seules 6256 cartes ont été distribuées sur un stock de 40 000, le taux d’abstention risque d’être historiquement élevé à Paris si des concertations responsables ne sont pas engagées pour permettre aux électeurs de retirer leurs sésames.

Actusen.com

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