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L’ex-dg adjoint de la Nia de Yaya Jammeh, mort en prison, dans des conditions troublantes : Le cercueil de Louis Gomez, une patate chaude pour Adama Barrow

C’est un décès en détention, qui va faire couler beaucoup d’encre, et pour cause. Louis Gomez, l’ancien Directeur adjoint de la NIA, l’Agence nationale du renseignement (NIA) en Gambie, Organe de répression de Yaya Jammeh, vient de mourir en prison, dans des conditions non encore élucidées. En effet, selon les informations en possession de SourceA, sa famille invoque des tortures qu’il aurait subies, en détention, et dont le défunt avait l’habitude de leur parler, quand elle lui rendait visite à la sinistre prison Mile two.  Le défunt, dont la famille exige la lumière sur sa disparition, était inculpé pour le meurtre de l’opposant Solo Sendeng, en même temps queYankuba Badjie, ex-Directeur général de la NIA, son adjoint Louis Gomez, Saikou Omar Jeng dit “Sir Jeng”, ancien directeur des Opérations de la NIA, Haruna Suso, Yusupha Jammeh, Lamin Lang Sanyang, Tamba Masireh, Lamin Darboe et Babucarr Sallah ont été mis en examen pour «meurtre et complot, en vue de commettre un meurtre».

L’affaire va faire grand bruit, au pays du Président gambien, Adama Barrow. Pour cause, SourceA a appris que l’ancien Directeur général adjoint de l’Agence nationale du renseignement (NIA), très redoutée durant le régime autoritaire de Yahya Jammeh, et rebaptisée «Service de renseignements d’Etat», est mort en prison. Et si l’affaire risque d’éclater en mille morceaux à la figure du successeur de l’ancien dictateur gambien, c’est parce qu’il est avancé la thèse de la torture, comme étant la principale cause de décès de Louis Gomez.

Déjà, selon des confidences faites à SourceA par des proches de la famille du défunt Dg adjoint de la NIA, les enfants et l’épouse de celui-ci exigent, aujourd’hui plus qu’hier, que toute la lumière soit faite autour de la mort de Louis Gomez. La famille exige d’autant plus que toute cette affaire soit tirée au clair que le défunt, dit-elle, avait l’habitude de se plaindre de tortures qu’on lui aurait infligées, durant son séjour carcéral.D’ailleurs, la Direction de la prison, qui abritait le défunt, avait attiré l’attention des autorités pour le transférer dans une structure hospitalière, d’après les infos en possession de SourceA.

Autre raison des sérieuses réserves émises par la famille de Louis Gomez : le fait que, se plaint-elle, ce dernier est mort en prison, depuis le 10 Octobre, et que les Autorités gambiennes aient attendu, quarante-huit heures, avant de le lui annoncer». Suffisnat pour que la veuve du défunt et ses enfants exigent une enquête et demandent aux acteurs de la Société civile de faire de leur cette perte tragique.

Pour ceux qui ne le savent pas, outre Louis Gomez, l’ex-chef de l’Agence nationale du renseignement (NIA) en Gambie, ainsi que six de ses ex-collègues, ont été inculpés, à Banjul, du «meurtre», en Avril, d’un opposant, peu après son arrestation, en l’occurrence Solo Sendeng.

La liste des sept autres ex-Agents de la NIA inculpés pour les mêmes délits que Louis Gomez

Yankuba Badjie, ex-directeur général de la NIA, son adjoint Louis Gomez, Saikou Omar Jeng dit “Sir Jeng”, ancien directeur des Opérations de la NIA, Haruna Suso, Yusupha Jammeh, Lamin Lang Sanyang, Tamba Masireh, Lamin Darboe et Babucarr Sallah ont été mis en examen pour «meurtre et complot, en vue de commettre un meurtre».

Ils ont été jetés dans la sinistre prison de Mile Two, principal lieu de détention de la capitale, où croupirent de nombreux opposants, voix discordantes ou cadres du régime tombés en disgrâce. Plus tard, ils avaient comparu devant un tribunal où ils avaient, à l’époque, plaidé non coupables.

Devenue le “Service de renseignements d’Etat”, au lendemain de l’avènement d’Adama Barrow, la NIA était considérée comme l’instrument de répression du régime de Yahya Jammeh, qui a dirigé la Gambie d’une main de fer durant plus de 22 ans.

Feu Solo Sandeng, qui leur vaut, depuis la chute de Yaya Jammeh, un séjour carcéral, fut un responsable du Parti démocratique unifié (UDP, alors principale formation de l’opposition à Yahya Jammeh).

Pour rappel, Solo Sandeng avait été arrêté, le 14 avril 2016, avec plusieurs autres personnes, lors d’un rassemblement pour réclamer des réformes politiques au régime Jammeh. A l’annonce de son décès en détention, inutile de vous raconter la suite des évènements. Car une manifestation avait eu lieu, le 16 avril ; avec à la clé, de nouvelles arrestations.

Ndèye Aminata Sagar DIAHAM (Actusen.sn)

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