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Groupe scolaire Dior : le Collectif des parents d’élèves dénonce une tentative « de chantage et de racket »

Le collectif des parents d’élèves du groupe scolaire Dior dénonce ‘’une tentative de racket’’ de l’école. En effet, dans une déclaration transmise à notre Rédaction, les parents annoncent que l’école exige « le paiement des mensualités d’avril, de mai et de juin avant toute inscription pour le compte de l’année scolaire 2020-2021. Plus grave, elle a décidé, en toute illégalité, de délivrer un certificat de scolarité sans le paiement de ces mensualités ».

Or, se défendent-ils, à cause de la crise Covid-19, « pour éviter la propagation du virus, le Président de la République a décrété l’arrêt des cours à partir du 16 mars 2020. Seuls les élèves des classes d’examen ont été autorisés à reprendre les cours à partir du 02 juin 2020 ».

Pourtant, soutient le Collectif, « dans le souci d’assurer la continuité des cours malgré la crise sanitaire, nous avions proposé à la direction de l’école de faire des cours à distance. Cette proposition a été catégoriquement rejetée. L’école a abandonné nos enfants à leur sort, là où d’autres établissements privés ont fait l’effort d’assurer la continuité des enseignements-apprentissages, à travers des cours à distance ».

A cet effet, les parents estiment que « la décision du  Groupe scolaire DIOR de ne pas recevoir les inscriptions de nos enfants et son refus de leur délivrer des certificats de scolarité relèvent d’un chantage inacceptable dans un Etat de droit. Pire, c’est une opération de racket sur les parents d’élèves qui, comme tous les Sénégalais, ont été impactés par la crise sanitaire ».

Le Collectif marque son « indignation devant le silence de l’Etat face à cette injustice que subissent les parents d’élèves. L’éducation est un droit garanti par la Constitution. Aucun établissement, fut-il privé, n’a le droit de violer un droit constitutionnel. C’est d’ailleurs pour compenser les pertes financières engendrées par l’arrêt des cours, en raison de la crise sanitaire que l’Etat du Sénégal a dégagé un montant pour venir en aide aux établissements d’enseignement privé, dans le cadre du Fonds de riposte et de solidarité contre les effets de la Covid-19 (Fonds Force Covid-19) ».

« Le Groupe scolaire Dior fait partie des bénéficiaires de ces fonds, parallèlement à la subvention annuelle reçue de l’Etat. Il est inadmissible que cet établissement qui a reçu des fonds émanant de nos impôts décide de racketter les parents d’élèves pour accroitre ses profits. Il est indécent qu’une école vieille de trente-sept ans et ayant reçu l’argent du contribuable mette en péril l’avenir de milliers d’enfants », fustigent les parents.

D’ailleurs, ils informent avoir déjà saisi l’Ief des Parcelles Assainies, l’IA de Dakar et le Ministère de l’Education nationale.

Actusen.sn

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