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Sa manifestation interdite par le préfet : Atel hausse le ton et menace de saisir la justice

Ce n’est pas demain la fin des interdictions de manifestations. En tout cas, ce vendredi, le préfet du département de Dakar a, encore, interdit le rassemblement annoncé par l’Alliance pour la Transparence des Elections (ATEL) à la Place de la Nation. La rencontre qui devait se tenir entre 15h et 19h pour exiger une transparence lors des élections législatives du 17 novembre prochain n’a pu se tenir. Chérif Mouhamadou Blondin Ndiaye a opposé son niet catégorique face au refus des organisateurs de changer de lieu de manifestation et face à un risque de perturbations de la circulation.
En effet, selon la lettre du préfet adressée aux organisations, «il ressort du rapport d’enquête diligentée par les services compétents que le site retenu pour abriter votre manifestation, est contigu à la voie de circulation du BRT. Son occupation risque de créer des débordements sur les voies réservées et de circulation générale en même temps affecter sa mobilité ainsi que celle des personnes et de leurs biens». Par ailleurs, le préfet dit prendre acte de la décision des organisateurs de maintenir le lieu retenu malgré la proposition de faire délocaliser la manifestation dans «un autre site plus approprié pour l’abriter». Par conséquent, ajouté t-il, «je suis au regret de ne pouvoir donner suite favorable à votre requête».
Réagissant à cette lettre, Atel a dénoncé «un prétexte ridicule». Selon les organisateurs, la proximité du couloir de bus du Brt ne saurait être un argument solide d’autant plus qu’ «une autre manifestation est autorisée sur les mêmes lieux. Le ridicule le dispute au fallacieux quand le pouvoir accuse ATEL d’avoir refusé de changer le lieu de la rencontre, alors que cette proposition ne lui a été faite qu’à quelques heures de l’évènement. Au surplus, sans aucune justification».
Atel reste convaincu que «ceci s’inscrit dans une politique d’interdiction systématique de toute manifestation non adoubée par Pastef. Il suffit de rappeler l’interdiction illégale de la marche des marchands ambulants ainsi que celle des mourides de Massalikoul Jinane. ATEL dénonce et condamne vigoureusement cette volonté de placer le Sénégal sous la férule d’une dictature populiste». Par ailleurs, Atel menace de saisir les institutions judiciaires compétentes «contre cette nouvelle violation du droit constitutionnel de manifestation».
Actusen.sn

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