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Contusions, hématomes, excoriations aux angles, brûlures au dos : la fin tragique d’un enfant de 4 ans confié à l’ex co-épouse de sa mère

La tristesse et l’émotion régnaient hier dans la salle 1 du tribunal de Dakar. Aissatou Diallo, accusée d’avoir infligé des sévices ayant causé la mort de l’enfant de son ex-co-épouse, a comparu dans cette salle où siégeaient les magistrats de la Chambre Criminelle. A côté d’elle, Ndèye Wathie, la maman de la victime âgée de 4 ans au moment du drame. Le représentant du ministère public  a requis la réclusion criminelle à perpétuité à l’encontre de la prévenue.

Selon l’économie des faits, devant se rendre au Mali, Ndèye Wathie avait confié l’enfant à sa grand-mère paternelle. Elle ne l’a revu qu’à l’hôpital, trois mois après. Son gamin qui était, selon ses propos, beau et adorable était méconnaissable. Malheureusement, l’enfant n’a pas survécu à ses blessures et autres traumatismes. Selon le certificat de genre de mort,  le môme est décédé de surinfections. Il avait des traces de  contusions, des hématomes, des excoriations aux ongles, des brûlures au dos. Pis, la marâtre avait abandonné le gamin à l’hôpital de Thiaroye. Les soignants ont contacté la police.

Ayant perdu à jamais son fils, de la pire des manières, la partie civile, la gorge nouée, jure qu’elle ne pardonnera jamais à l’accusée d’avoir maltraité son enfant. «  C’était mon unique enfant. Je l’ai perdu et elle a toujours ses deux enfants. Jamais je ne lui pardonnerai », déclare-t-elle. Le regard sombre de tristesse, elle n’a pas continué ses propos. Meurtrie, ses sanglots résonnaient dans la salle.

L’accusée Aissatou Diallo, seconde épouse du père de la victime, a soutenu que toutes ces blessures résultent d’accidents et non de sévices. Elle prétend que les brûlures sont dues du fait qu’elle a lavé le petit garçon avec de l’eau chaude qu’elle a oublié de diluer avec de l’eau fraîche. A l’en croire, l’enfant est tombé et s’est retrouvé avec la lèvre fendue, une bosse au front et des blessures aux parties intimes.

Malgré ses dénégations, le représentant du ministère public a requis la réclusion criminelle à perpétuité à l’encontre d’Aissatou  Diallo.  « Il a vécu l’enfer en trois mois. Elle l’a laissé dans la souffrance », a regretté le maître des poursuites. Auparavant, la partie civile a réclamé la somme de 10 millions de francs Cfa, pour dommages et intérêts.

La défense a plaidé la disqualification des faits de coups et blessures ayant entraîné la mort sur un mineur de moins de 15 ans par une personne ayant autorité sur la victime en homicide involontaire. Venu représenter la prévenue, Me Issa Diop a soutenu que le petit est  décédé par faute de prise en charge. Quant à son confrère Me Issakha Guèye, il  considère que leur client n’avait pas d’autorité sur la victime mais plutôt le père, Ndongo Thiam qui avait obtenu un non-lieu après son inculpation pour  non-assistance à personne en danger.

Par ailleurs, si le père n’a pas comparu hier, c’est parce qu’il est retourné en prison, suite à son inculpation pour recel dans l’affaire de vol d’ordinateurs portables au préjudice de l’Adie.

La chambre se prononcera le 24 novembre prochain.

Maguette Ndao (Actusen.sn)

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