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Entretien avec Amadou Lamine Gueye, Chef du service régional de la jeunesse de Kaolack : «Les Centres conseils adolescents restent un espace convivial de prévention contre la délinquance juvénile»

Depuis Avril 1988, avec l’adoption de sa politique de population, le Sénégal a mis en œuvre d’importants projets et programmes d’information et de sensibilisation sur les questions de population, qui s’adressent aux différentes couches de la société, y compris la jeunesse. C’est dans ce cadre, que s’inscrit l’action du Projet Promotion des Jeunes qui coiffe les Centres conseils adolescents (Cca). Ces Centres ont pour mission de promouvoir la santé de la reproduction desjeunes et des adolescents (garçons et filles) à une vieresponsable, à travers la formation et loffre de service médico-psychosocial. ‘’Source A’’ a rencontré Amadou Lamine Guèye, Inspecteur de  la Jeunesse, directeur de Collectivité éducative et chef du Service régional de la Jeunesse  de Kaolack qui a parlé surtout de la délinquance juvénile. Entretien !!!

‘’Source A’’ : Comment pouvez-vous définir la délinquance juvénile ?

Amadou Lamine Guèye : Le terme de délinquance juvénile désigne un comportement déviant d’un enfant ou d’un (e) adolescent(e).

‘’Source A’’ : Quels sont les facteurs, qui  concourent à  l’avancée du phénomène dans notre pays ?

Amadou Lamine Guèye : Ces facteurs peuvent être rangés dans deux  grands tiroirs : Où peuvent figurer des facteurs familiaux  et des  facteurs socio-économiques. Parmi les facteurs familiaux, il y a des insuffisances parfois notées  dans la famille  pour une meilleure  connaissance  de la psychologie  et la fragilité de l’enfant/adolescent (e) durant  surtout la phase pubertaire ; la carence éducative et affective, du fait de l’affaiblissement de l’autorité familiale, faisant en sorte que la progéniture est assez laissée à elle-même ; l’influence de certains pairs  qui ont des attitudes et comportements inappropriés ; l’éclatement de certaines familles pour des raisons de  conflits de toutes sortes  (divorces, d’abandon de domicile par  un des responsables de la famille, de violence  ou  autres problèmes de cohabitation).

Parmi les facteurs socio-économiques, retenons l’oisiveté et le manque d’activités utilitaires et/ou  lucratives,  qui exposent souvent l’enfant/adolescent(e) à opter pour des solutions de facilité, afin de pouvoir subvenir à ses besoins les plus élémentaires ; l’influence souvent néfaste des médias, à travers une mauvaise utilisation des réseaux sociaux ; l’échec scolaire  et, quelquefois,  les difficultés d’insertion professionnelle résultant, entre autres,  de la problématique  de l’employabilité  des jeunes.

‘’Source A’’ : Quelles sont les conséquences pouvant découler du phénomène ?

Amadou Lamine Guèye : A partir des facteurs favorisants, on peut déjà présager certains problèmes liés notamment à des  violences de toutes catégories  (morales et physiques ), l’usage de produits prohibés dans la société, des pratiques non conformes à nos valeurs, une insécurité  au niveau de la population, des difficultés  pour prendre, correctement, en charge cette  population-cible, parce qui nécessite une panoplie de  stratégies .

‘’Source A’’ : Et, parmi les solutions. Que préconisez-vous ? 

 Amadou Lamine Gueye : Elles sont nombreuses et variées ; parmi lesquelles  la nécessité de surtout développer, très tôt, chez l’enfant, la notion d’estime de soi, pour mieux le préparer à devenir un citoyen modèle ; favoriser au mieux la  communication,  au niveau de la famille en responsabilisant les enfants /adolescent (e)s  pour  leur implication dans sa bonne marche et tenir, régulièrement,  des réunions  à l’interne  pour cerner leurs problèmes et y trouver des réponses consensuelles ; sensibiliser  et  former  les enfants /adolescent (e)s à faire une utilisation judicieuse des médias plus particulièrement des réseaux sociaux ; promouvoir au mieux les Collectivités éducatives pour renforcer la conscience  citoyenne  des enfants  et des adolescent (e)s ; encourager la pratique du sport et le théâtre populaire  qui sont des espaces de promotion des valeurs  pour renforcer le civisme et la citoyenneté au niveau de la jeunesse ; et implanter des Centres-Conseils pour Adolescents dans tous les départements  pour mieux  aider les familles  dans leur mission éducative  et encadrer les adolescent (e)s et  les jeunes face aux dangers de la rue.

Entretien réalisée par Matar DIOUF, Correspondant à FATICK (SourceA)

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