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Etats-Unis: Cesar Sayoc, un pro-Trump arrêté dans l’affaire des colis suspects

Un suspect a été arrêté vendredi 26 octobre par la police fédérale américaine dans l’enquête sur les treize colis suspects adressés à des personnalités anti-Trump.

Le suspect arrêté vendredi dans l’affaire des colis suspects a été inculpé de cinq chefs d’accusation, a indiqué lors d’un point presse le ministre américain de la Justice Jeff Sessions. Il risque jusqu’à 48 ans de prison. Lors de cette même conférence de presse, le chef du FBI Christopher Wray a précisé que 13 engins explosifs avaient été envoyés à travers les Etats-Unis. « Il pourrait encore y avoir d’autres paquets », a-t-il prévenu.

L’homme interpellé s’appelle Cesar Sayoc. Ses empreintes ont été retrouvées sur au moins un des colis. Agé de 56 ans, il était déjà connu des services de police pour avoir notamment en 2002 menacé d’activer un engin explosif. Une camionnette blanche qui pourrait être la sienne a également été saisie, indique notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier. Ses vitres étaient entièrement recouvertes de photos et d’autocollants à l’effigie de Donald Trump, mais aussi montrant une cible placée sur Hillary Clinton ou Barack Obama, ou encore insultant la chaîne d’information CNN. « Il est trop tôt pour parler des motivations du suspect », a cependant prévenu le directeur du FBI.

Fervent supporteur de Donald Trump

Même s’il était souvent confus et décousu, c’est pour l’heure ses interventions sur les réseaux sociaux qui dessinent le portrait de Cesar Sayoc, rapporte notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier. Il dit avoir fait des études vétérinaires, mais l’université indique qu’il a seulement postulé ; il prétend travailler dans le domaine du spectacle mais ses activités restent encore floues, tout comme ses origines. Il fait notamment souvent référence à une tribu amérindienne. Ce qui apparaît surtout en étudiant ses messages et les photos postées, c’est qu’il se présentait comme un fervent supporteur de Donald Trump, qu’il était allé voir en meeting. Mais aussi qu’il était obsédé par quelques-uns des adversaires du président, puisqu’il avait évoqué la plupart des personnalités ciblées cette semaine.

Il s’agit de la première arrestation depuis le début de l’enquête sur les colis suspects adressés à des personnalités anti-Trump, parmi lesquelles l’ancien président démocrate Barack Obama, l’ex-candidate à la présidentielle de 2016 Hillary Clinton ou encore l’acteur Robert de Niro, féroce détracteur du président américain.

Ce vendredi encore, des paquets ont été adressés à l’ancien directeur du renseignement américain James Clapper et au sénateur Cory Booker, candidat démocrate pressenti pour la présidentielle américaine de 2020. Aucun des 13 engins n’a explosé, mais d’importants moyens ont été mobilisés pour mettre la main sur le ou les auteurs de ces envois, qui ont fait monter la tension à l’approche des élections de mi-mandat du 6 novembre.

Trump déplore l’impact sur la « dynamique » républicaine

Dans une brève prise de parole à la Maison Blanche, Donald Trump a salué « le travail incroyable » de la police fédérale. « Les Américains doivent s’unir. Nous devons montrer au monde qu’en tant que citoyens américains, nous sommes unis, ensemble, dans la paix, l’amour et l’harmonie, a-t-il également déclaré. Nous ne pouvons laisser la violence politique prendre racine en Amérique et je m’engage à faire tout ce qui est en mon pouvoir en tant que président pour y mettre fin. »

Un peu plus tôt, sur Twitter, le président américain avait déploré l’impact de l’affaire des colis suspects adressés, en pleine campagne électorale, à nombre de ses opposants politiques, jugeant qu’elle nuisait à la « dynamique » des candidats de son parti. « Les républicains ont de bons chiffres dans les votes par anticipation et dans les sondages, et maintenant cette histoire de ‘Bombe’ surgit et la dynamique ralentit », a-t-il écrit.

L’emploi des guillemets pour parler des bombes artisanales semble indiquer que le président américain minimise la menace. Dès mercredi, des commentateurs d’extrême droite avaient propagé une théorie du complot voulant que ces colis soient des faux, destinés à faire pencher la balance en faveur des démocrates lors des élections parlementaires.

Mais vendredi, le patron du FBI a bien insisté : malgré les doutes émis par certains conservateurs, et bien qu’il n’y ait pas eu d’explosion, les colis piégés n’était pas un « canular ».

Rfi.fr

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