Un sommet extraordinaire de la Cedeao s’est déroulé ce 8 novembre 2019 à Niamey au Niger. Les chefs d’Etat et de gouvernement de la sous-région cherchent à trouver une solution à la crise politique qui secoue actuellement la Guinée Bissau, pays membre.
Dans son discours d’ouverture, le chef de l’Etat nigérien Issoufou Mahamadou, président en exercice de la Cedeao, a lancé un message sans ambiguïté à José Mário Vaz, chef de l’Etat de la Guinée Bissau. « Le sommet doit envoyer aux protagonistes un message clair : la CEDEAO ne peut tolérer, pour quelque raison que ce soit, la déstabilisation d’un Etat membre. »
Le président nigérien invite ses pairs de la sous-région à peser de tout leur poids afin « d’assurer un accompagnement de la Guinée Bissau à la tenue d’élections pacifiques, crédibles et transparentes le 24 novembre 2019, conformément aux dispositions du Protocole additionnel de 2001 de la CEDEAO, sur la démocratie et la bonne gouvernance», a-t-il affirmé selon des propos rapportés par Niamey et les 2 Jours.
Rappelons que cette crise politique a surgi suite à la destitution, le 28 octobre dernier, du Premier ministre Aristides Gomes et de son gouvernement, par le président José Mário Vaz. Ce dernier avait alors dans la foulée, nommé un nouveau Premier ministre, Faustino Fudut Imbali.
Une nomination jugée illégale par les instances sous-régionales. En attendant le communiqué final de la séance de travail à huis clos à Niamey, les pays membres de la Cedeao exigent la démission du nouveau Premier ministre, sous peine de sanctions.
Agence Ecofin