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Reconnu coupable de viol sur une mineure de 11 ans, de pédophilie et de détournement de mineures : Serigne Saliou Diouck condamné à 10 ans de réclusion criminelle

Si beaucoup d’accusés de viol ont recouvré la liberté après avoir passé devant les chambres criminelles, Serigne Saliou Diouck, lui, a été frappé par la malchance. Il a été reconnu coupable de viol sur mineure de moins de 13 ans, de pédophilie et de détournement de mineure par la chambre criminelle de Louga qui l’a condamné à une peine de 10 ans de réclusion criminelle.

Le 31 mai 2021, les agents du Commissariat Central de Louga agissaient suite à une plainte de la dame Khadidiatou Sall dirigée contre Serigne Saliou Diouck pour des faits de viol commis sur sa fille N. M. Sall. Elle expliquait à l’appui de sa plainte ainsi que lors de son audition que le 25 mai 2021, vers 17 heures, sa fille était revenue à la maison en compagnie de sa sœur pour la remettre la somme de 150 francs. Quand elle a demandé à sa fille l’origine de ladite somme, la susnommée lui avait dit que c’est sa maîtresse qui l’en avait offerte.

Elle signalait avoir appelé ladite maîtresse, celle-ci lui avait répondu qu’elle n’avait pas offert de l’argent à sa fille. Ainsi, pressée de questions, sa fille avait fini par avouer que c’est un individu habitant dans le quartier qui lui avait donné cet argent. Elle indiquait avoir appelé sa mère pour lui demander de discuter avec sa petite fille. C’est ainsi que la fille N. M. Sall avait avoué à sa grand-mère qu’elle était victime de viol de la part d’un individu habitant dans leur quartier.  Par la suite, elle a amené sa fille en consultation chez le gynécologue.

À sa suite, la victime expliquait dans la plainte que durant les fêtes de pâques 2021, sa mère l’avait envoyée pour aller remettre les plats à sa grand-mère et en cours de route, Serigne Saliou Diouck l’avait appelée pour la faire entrer dans un bâtiment en chantier. Que le susnommé avait ouvert la porte avec la clé pour l’amener dans une chambre avant de la déshabiller de force afin d’entretenir avec elle un rapport sexuel. Elle disait avoir crié et qu’elle avait mal au ventre et au niveau de son sexe. Qu’après son geste, l’accusé l’avait menacée de mort si elle raconte les faits à sa mère.

Poursuivant, N. M. Sall expliquait que le 25 mai 2021, vers 15 heures, au moment où elle se rendait à l’école Privée Sant Yalla des HLM Thiokhna, Serigne Saliou Diouck l’avait encore interceptée en cours de route pour la faire entrer dans le même bâtiment en chantier pour entretenir un rapport sexuel avec elle. Qu’après les faits, il lui avait donné la somme de 150 francs. Elle confirmait avoir dit à sa mère que c’est sa maîtresse qui lui avait offert ladite somme avant de lui avouer la vérité sur la provenance de cet argent.

Elle indiquait que dans ce bâtiment, il y avait des briques superposées et que la maison n’était pas encore carrelée. Elle faisait observer que Serigne Saliou Diouck avait attaché un gris-gris autour de ses reins et qu’il avait trois amulettes autour des reins couvertes d’une peau d’animal.

Entendue à son tour, la dame Ndèye Marième Sall, tante de la victime, déclarait que sa grande sœur l’avait appelée le 29 mai 2021 pour l’informer qu’un homme habitant dans le quartier, avait abusé de sa fille. Elle affirmait que lorsqu’elle s’était rendue sur les lieux, sa nièce lui avait confirmé que cet individu avait abusé d’elle à deux reprises non sans préciser qu’elle pouvait l’identifier et qu’elle connaissait son domicile. Elle disait avoir fait appel à Ablaye Sall pour l’accompagner au domicile du mis en cause. Elle signalait que l’accusé n’était pas présent à son domicile au moment de leur arrivée mais lorsqu’une photo de groupe leur avait montré où se trouvait le mis en cause, la victime l’avait directement désignée.

Interrogé par les enquêteurs, Serigne Saliou Diouck niait les faits. Il disait qu’il ne connaissait pas la fille N. M. Sall et qu’il l’avait vue pour la première fois lorsqu’elle était venue à leur domicile en compagnie de sa tante et du sieur Ablaye Sall. Il affirmait qu’il ne détenait pas les clés du bâtiment en construction. Il reconnaissait avoir attaché une corde tenant trois amulettes couvertes de peau d’animal.

Devant le magistrat instructeur, les parties civiles ainsi que le témoin Ndèye Marième Sall avaient confirmé leurs déclarations précédentes.

Inculpé de viol sur mineure de moins de 13 ans, de pédophilie et de détournement de mineure, Serigne Saliou Diouck comparaissait à la chambre criminelle du tribunal de Louga. À la barre, il a réitéré pour l’essentiel ses déclarations tenues à l’enquête et à l’instruction en persistant dans ses dénégations.

Pas convaincu des contestations de l’accusé, le représentant du ministère public a requis contre Serigne Saliou Diouck une peine de réclusion criminelle de 10 ans. Réquisitoire que le juge a suivi en envoyant l’accusé en prison pour une durée de 10 ans.

Adja Khoudia THIAM (Actusen.sn)

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