Nouveau bureau de la Fncl : révélations sur une litanie d’actes lourds, ayant mis le feu au domicile des cadres libéraux

Plus les jours passent, plus on comprend les raisons pour lesquelles certains membres de la Fédération nationale des cadres libéraux se sont fendus d’un retentissant coup de gueule, suite au chamboulement du Bureau de la Fédération nationale des cadres libéraux (Fncl) révélé, ce samedi, par le journal L’As.

En effet, Actusen.com a appris de sources concordantes que si certains cadres se sont littéralement élevés contre la nouvelle composition du bureau, c’est pour plusieurs raisons suspectes.

D’abord, la Fncl, qui avait l’habitude de se réunir, les jeudis, a, lorsqu’il s’est agi de pondre ce nouveau bureau, tenu sa rencontre, un vendredi.

Pour accoucher du nouveau bureau : une réunion tenue en “catimini” un vendredi à la place du traditionnel jeudi et au cours de la conférence de presse d’Aïda Ndiongue

Ce n’est pas tout. Car la rencontre de la Fncl, qui a abouti à la publication de la nouvelle liste, a eu lieu, au moment même où certains cadres se trouvaient aux côtés de l’ex-sénatrice Aïda Ndiongue, lors de sa conférence de presse qui a suivi sa condamnation par la Cour suprême.

Ensuite, propulsé telle une météorite à la Présidence de la Fncl, Dr Cheikh Tidiane Seck avait, selon des sources de Actusen.com, quitté le Parti démocratique sénégalais, à un certain moment. Et il avait porté sur les fonts baptismaux, dit-on, le Front libéral national (Fln).

En d’autres termes, le désormais nouveau Président de la Fncl avait déserté la maison bleue, au profit du Front libéral national, dont il était le Président.

Pendant ce temps, Lamine Ba et Cie étaient en train d’user leurs pantalons sur les chaises du Siège du Parti démocratique sénégalais.

Le Président de la Fncl, Cheikh Tidiane Seck, avait troqué le Pds contre le Front libéral national

Pour la petite histoire, quand Cheikh Tidiane Seck avait décidé de troquer le Pds contre son Front libéral, c’est Lamine Ba, lui-même, qui lui a rendu visite, pour le convaincre de revenir à leurs côtés. A ce moment-là, le Secrétaire général national de la Fncl était en prison.

Outre tous ces actes lourds et sujets à controverse, lors de cette rencontre, il a été dénombré beaucoup de cadres qui n’étaient pas, jusqu’ici, connus des fichiers de la Fédération nationale des cadres libéraux. A cela, s’ajoute le fait que, de l’avis des contempteurs du nouveau bureau de la Fncl, c’est le Secrétaire général national du Pds, Me Abdoulaye Wade, qui avait l’habitude de désigner les gens, en de pareilles circonstances. Ce qui n’a pas été le cas, disent-ils, pour ce bureau-là.

Il y avait un projet de réorganisation de la Fncl, mais il consistait à remplacer les démissionnaires

Certes, il y avait un projet de réorganisation de la structure, mais nul ne s’attendait, du côté des cadres, à ce que la Fncl soit chamboulée à ce point. Tout au contraire, il était plutôt question que des remplacements soient effectués au niveau des postes qu’occupaient certains démissionnaires du Pds ou des cadres qui n’assistent plus aux rencontres de la structure parce qu’ils sont frustrés.

Bref, il s’agissait de procéder à un réajustement de nature à arriver à une certaine mise à niveau au sein des différents postes. Mais beaucoup de cadres, qui ne comprennent pas les vraies motivations d’Abdou Aziz Diop et Dr Cheikh Tidiane Seck qui ont cautionné l’actuel bureau, ont été parcourus de frissons, lorsqu’ils ont vu la composition du nouveau bureau.

Le coup de gueule de Lamine Ba n’est rien, comparé au trop-plein de frustrations au sein des cadres

Contrairement à ce que beaucoup croient, le coup de gueule de Lamine Bâ n’est que la partie visible de l’iceberg. Dans la mesure où d’autres cadres comme Saër Ndir, Cheikh Dieng, entre autres étouffent de rage, confie-t-on à Actusen.com. A cela, s’ajoute le fait que, bien avant le chamboulement dont est l’objet le défunt bureau, certains cadres comme le très brillant Tafsir Thioye, ne venaient plus aux réunions. Et ont préféré rester chez eux, depuis quelque temps. C’est dire que rien ne va plus au sein de la famille de Me Wade.

Daouda GBAYA (Actusen.com)