Vieille de près de trois décennies, le Conseil constitutionnel marque un moment de pause, pour faire une introspection. D’où l’objet de la tenue d’un colloque de deux jours à Dakar, avec le concours de la fondation Konrad Adenauer.
L’atelier dont le thème est : « Le conseil constitutionnel sénégalais dans un contexte d’intégration régionale : passé présent et avenir », regroupe la participation du vice-président de la Cour de justice de la Cedeao, du représentant de la Cour de justice de l’Uemoa et de membres de Cours et Conseils constitutionnels de la sous-région.
Venu présider la rencontre, le président du conseil constitutionnel Pape Oumar Sakho trouve que l’avenir de cette institution judiciaire réside entre autres dans la légitimité et dans l’autorité de ses décisions.
« Après plus d’un quart de siècle d’une existence marquée par une évolution notable de la société sénégalaise, il s’avère nécessaire de faire le bilan de cette institution dont la mission est de garantir la primauté de la Constitution et de protéger les libertés fondamentales, en visant son passé et son présent, mais aussi de se projeter vers l’avenir en étudiant ses perspectives », a soutenu Pape Oumar Sakho, lors de son allocution.
Selon lui, l’avenir du Conseil constitutionnel réside non seulement dans la légitimité et dans l’autorité de ses décisions, mais aussi dans les relations qu’il parviendra à établir avec les autres juridictions communautaires.
Pour sa part, le directeur régional du programme pour la promotion de l’Etat de droit en Afrique subsaharienne de la Fondation Konrad Adenauer, partenaire financier de ce colloque, Ingo Badoreck, estime que le Conseil constitutionnel sénégalais a une place importante dans la marche démocratique de l’Etat, même s’il faut reconnaitre que les citoyens ne le connaissent pas bien.
A l’en croire, ce colloque permettra de revenir d’abord sur la trajectoire du Conseil constitutionnel en faisant le bilan de ses activités comme acteur principal de la justice constitutionnelle, de ses modes de saisine et de l’accès à la justice au Sénégal, avant d’ouvrir des perspectives à l’échelle régionale.
Maguette Ndao (Actusen.sn)