Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens a procédé, ce lundi à l’ouverture du séminaire préparatoire des états généraux des transports publics. Lesquels, seront El Malick Ndiaye, vont permettre de comprendre les inquiétudes et les difficultés des professionnels de ce secteur. «Notre objectif est de discuter avec vous de l’avenir des transports dans notre pays, de mieux comprendre vos inquiétudes et vos difficultés, de connaître davantage vos aspirations et vos projets, et d’apporter notre contribution», a fait savoir le ministre. Lors de cette rencontre, El Malick Ndiaye a lancé un appel solennel à tous ceux qui jouent un rôle crucial dans le transport routier à savoir les forces de défense et de sécurité, les services responsables de la délivrance des permis de conduire et des cartes grises, ainsi que tous les automobilistes, qu’ils soient usagers privés ou professionnels.
«Je souhaite que tous ces acteurs puissent unir leurs efforts afin de mettre fin aux nombreux accidents de la route, qui ont coûté la vie à une vingtaine de personnes, la semaine dernière. Chacun doit faire le maximum d’efforts pour que nous mettions fin à ce carnage qui coûte la vie à tant de concitoyens», a-t-il plaidé. Le ministre a listé les problèmes auxquels est confronté le secteur des transports. «Je n’ai pas manqué de souligner que les défis à relever sont nombreux, car le secteur des transports souffre notamment de problèmes d’organisation et de gouvernance, d’un déficit de financement, d’une faible densité du réseau routier, de problèmes liés à l’insécurité routière, ainsi que du manque de personnel qualifié», a-t-il détaillé. A l’en croire, «les états généraux des transports sont prévus pour trouver les consensus indispensables à l’avenir de ce secteur d’activité. Ensemble, nous avons le potentiel de construire un système de transport plus efficace, inclusif et respectueux de l’environnement».
Le ministre des Transports renseigne également que «les populations doivent être sensibilisées pour le respect des règles de la conduite automobile et des normes du secteur des transports. Parmi les difficultés du secteur, Malick Ndiaye a énuméré le déficit de financement des transports terrestres et la vétusté d’une partie des voitures. «Certaines d’entre elles circulent depuis 40 ans ou plus. Selon une étude récente de 2022, l’économie sénégalaise perd annuellement 900 milliards de francs CFA, soit environ 6% du PIB, en raison des dysfonctionnements induits par les externalités négatives des transports routiers», révèle-t-il.
Actusen.sn