Cette fois-ci, le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan a tenu promesse. Et nul ne saurait lui opposer qu’il a fait dans le dilatoire, comme on le lui reproche avec les Syndicats enseignants. Pour cause, après avoir promis, en fin de semaine dernière, que, ce mardi 19 juillet 2016, il viendrait autour de la table de négociations à laquelle il avait convié les ex-agents des Agences dissoutes, avec une solution de sortie de crise, Amadou Bâ est passé à l’acte.
En « décaissant » 300 millions F Cfa en faveur de ces anciens employés, qui jouissaient de contrats à durée indéterminée. Au terme d’environ six tours d’horloge, les deux parties ont pu trouver un accord. Après, bien évidemment, que le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Bâ, a passé un coup de fil au Premier ministre.
Ousmane Ka, qui avait menacé de se suicider, était autour de la table des négociations
L’argentier de l’Etat était entouré de son collègue du Budget Birima Mangara, de l’Agent judiciaire de l’Etat Antoine Diome, du Coordonnateur du Trésor Mouhamadou Moustapha Ba et des membres du Collectif des ex-travailleurs des Agences dissoutes, Ablaye Ciss, Ousmane Kâ, Madia Séne et Moctar Dabo, assisté de leur facilitateur Mame Mactar Guèye de l’Ong Jamra.
Du coup, dans un communiqué parvenu à la Rédaction de Actusen.com, Mame Mactar Guèye s’extasie de bonheur en ces termes : « les espoirs des mandataires des ex-agents n’auront pas été déçus. Entamé à 18h, c’est finalement à 23h30 que ce énième round de négociations a connu son épilogue, suite au coup de gong final du ministère de l’Economie et des Finances, qui après une brève concertation téléphonique avec le Premier ministre, a décliné les points d’accords comme suit :
Volet socio-professionnel du Plan social,
Concernant le volet socio-professionnel du Plan social,le facilitateur explique : « les 63 ex-agents (sur les 227) qui voulaient un accompagnement financier de l’Etat, pour des projets de reconversion professionnelle dans les secteurs agricoles et du transport routier, seront financés, «sans délais», a précisé le Ministre Amadou Bâ, dès lors qu’ils auront mis sur pied leurs SARL.
L’Etat versera alors, à la BNDE, un apport financier, portant garantie de leurs projets – qu’ils gagneraient à regrouper «par affinité» pour simplifier les procédures de financements, selon les conseils du ministre du Budget ».
S’agissant des autres agents, qui souhaitent réintégrer la Fonction publique (105 inscrits, pour le moment), ledit communiqué renseigne, « ils feront l’objet d’une ventilation dans les Sociétés publiques et parapubliques, en fonction de leurs différents profils. Il leur est demandé de fournir leur curriculum vitae, et tout autre document attestant de leur domaine de compétence ».
Volet financier
Quant au volet financier, sur lequel se sont éternisées les négociations, le facilitateur sexplique que le ministre des Finances a rappelé que le liquidateur avait déjà, tel que prévu par la loi, versé aux ex-agents leurs «droits légaux» (préavis, indemnités de licenciement, arriérés de salaires…). Et que son département ministériel «n’a pas vocation ni compétence à payer des dommages et intérêts», qui sont du ressort du Tribunal ».
L’option périlleuse de la voie judiciaire ayant été, dès le départ, écartée, par le collectif, au profit du règlement à l’amiable, Mame Mactar Guèye souligne que la somme de 300 millions a finalement été proposée par le ministre des Finances, «pour solde de tout compte». Que les ex-travailleurs des agences dissoutes recevront par chèque du Trésor.
Rappelons que sur les 227 agents déflatés, 28 ont déjà fait l’objet d’une réintégration effective dans la Fonction publique ». Alors, tout est bien, qui finit bien. Mame Mactar Guèye aura non seulement sauvé des dizaines de familles, mais aussi la vie d’Ousmane Ka qui avait menacé de se suicider, si l’Etat ne leur payait pas ce qui leur revenait de droit.
Actusen.com