Contribution

Faire la politique autrement : politiciens ou hommes d’Etat. A vous de choisir !

Michael North n’a pas hésité à s’écrier : « nous manquons d’hommes d’état tandis qu’il y a trop de politiciens ». Il nous rappelle que les pères fondateurs comme John Adams et Madison n’étaient pas des « politiciens » professionnels en accédant au congrès. En effet, plusieurs gens férus d’histoire politique et constitutionnelle américaine imagineront mal la grande Amérique soumise aux caprices d’un chef l’exécutif. Dans ce pays, ils se sont battus pour s’éloigner d’un deus ex-machina  intouchable non punissable et qui peut être soumis aux enquêtes et poursuites d’un « simple » procureur. En fait, ces fondateurs avaient de l’élégance, de la posture, de l’éducation, des idées, une pensée et de la conviction qui leur permirent d’inculquer aux américains cette fameuse idée de « self-government ». Voir notre article sur le bon gouvernement. Rien de tout cela dans nos cieux. Le débat politique n’y est pas toujours  serein ; il est quasiment de la classe des « faits divers », du ressort de manipulateurs avec un pari sur les gros titres contre l’adversaire pour s’assurer les faveurs du prince. Par exemple, dans un débat télévisé ou radiophonique, l’invité de marque est isolé des téléspectateurs par l’animateur. Incroyable déontologie !

De telles réalités impactent « le politique », cet homme qui aurait dû exister, surtout le nouveau venu dans cette arène qui risque, s’il n’y prend garde comme, de finir comme  les « politiciens » de l’ancienne ère plutôt soucieux de miser sur la propagande et les vaines stratégies de conditionnement. On mettra à ses trousses une cohorte d’insulteurs, de « publicistes » du lundi ou de la semaine, avec de gros titres. Angoissé par les prochaines élections, ce genre de politiciens tendra à démultiplier les promesses qu’il ne pourra pas probablement concrétiser une fois au pouvoir. Comme le rappelle le Professeur Rufus FEARS (repris par tant d’autres), « la différence entre un homme politique et un homme d’état est que le politicien pense à la prochaine élection. Mais quant à l’homme d’état, il pense à la prochaine génération. »

Au total, le politicien dont nous vous parlons risque d’être influencé par des impératifs de stratégie de conservation du pouvoir, d’accumulation pour lui, ses proches et ses alliés. Il est adepte des longues et insipides querelles et non de débats avec les citoyens qui sont les électeurs en dernier ressort. Depuis plus de cinquante ans, ce type qui a consacré tout son temps à la politique, à ce genre de débats sans hauteur qui nous « pompe l’air » (Excuser l’expression tant trop c’est trop).  Etrangement, vous entendrez leurs victimes de tous les jours cautionner d’étranges alibis, exonérer, pardonner, dire que la politique c’est comme cela et que vous n’avez rien compris… Faire la politique autrement vient à son heure, mais c’est le cadet de leurs soucis. Faire la politique autrement ne leur vient jamais à l’esprit ; pour eux ce n’est pas encore le temps de cette nouvelle gouvernance citoyenne par et pour le travail, l’intégrité, la transparence, une sorte de nouvelle voie pour le changement et les transformations. Peu importe l’adage : des résultats aux citoyens !

ACT est déjà prêt et formalisera tout ceci dans de nouveaux projets de lois et de règlements, dans des restructurations, refontes économiques pour aller vers la manufacture industrielle, de parcs, fermes et villages novateurs, de projets à haute intensité de main d’œuvre, etc. La liste est longue. Ses experts travaillent tout le temps sous le leadership du Président Abdou Mbaye qui détaillera tout ceci très prochainement.

Nous ne sommes pas loin des grandes réalisations de leaders politiques transformationnels qui démontrent que l’homme d’état digne de ce nom croit fortement à des valeurs d’intégrité, de méritocratie, de courage pour dire NON aux rentes et privilèges indus. Il est humble, capable de créer d’autres leaders et de contrôler son égo, de dire allons-y et pas MOI, JE, et d’oublier un moment ces mots qui font qu‘il ne peut s’oublier.

En tant que leader adepte du changement, de la nouvelle gouvernance et des transformations, il fait la politique autrement, s’engage avec une équipe talentueuse triée sur le volet dotée des capacités entrepreneuriales, de leadership et de management des affaires publiques.

Homme d’Etat, il croit en des valeurs et des principes moraux qui le guident tout le temps et que les gens de la vielle gouvernance politique trouvent irréalistes et illusoires. Aussi, reconnait-il l’indépendance de la Justice, des corps de contrôle, des experts de la haute fonction publique qui doivent dire la vérité technique et scientifique pour le développement du peuple et de la citoyenneté. Et c’est cela la différence avec l’ancienne garde politique et la vieille garde politicienne. C’est cela qui leur permet de faire la différence, de développer des capacités de résistance, d’être à l’abri des rentiers, groupes de pression, courtisans, laudateurs, transhumants et de la mode.

Ce nouveau leader, en accédant au pouvoir, et bien avant, avait déjà une claire vision de l’avenir de son pays et de ses hommes. Y accéder ne fut finalement qu’une opportunité de réaliser des valeurs et des convictions déjà profondément ancrées en lui. Il avait cette capacité à percevoir un horizon qui dépasse le court terme, de construire des consensus positifs uniquement guidés par l’intérêt général, de mobiliser autour de lui des talents et des alliances motivés la transformation. Il a la sagesse d’accepter que sans son cercle rapproché et son « équipe de vie », il ne pourra accélérer les transformations et les changements attendus. Accélérer la cadence, oui ! Mais il y a un prix, des réformes, des méthodes…

Mais bien plus, encore, il y a en lui une chose plus importante: la méritocratie qui fait que ce n’est pas les militants qui sont promus à toutes les sphères de décision stratégique et de management : agences, entreprises publiques, chargés de missions dans des positions de quasi-emplois fictifs à auditer un jour, et bien d’autres étranges appellations. Ce leader nouveau a  le sens aigu de la justice, de l’éthique, le dédain des partis-pris.

Etranges politiciens qui ne croient pas à ces choix de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail, à ces impératifs de Nouvelle gouvernance, de  Transformations et du Changement : « Faire la politique autrement » On les a souvent vus soutenir  qu’en « politique » cela ne se passe pas ainsi.

Pourtant, faire la politique autrement est possible ! L’ACT vous y invite.

L’auteur :

Abdou Karim GUEYE est le Conseiller en Gouvernance publique du Président Abdou MBAYE,  membre du Conseil National du parti Alliance pour la Citoyenneté et le Travail. Il  a été Inspecteur général d’Etat pendant près de trente ans et ancien Directeur général de l’Ecole Nationale  d’Administration et de Magistrature du Sénégal, Expert auprès du Premier Ministre de Djibouti et Inspecteur général d’Etat de ce pays.

Articles

Déjà paru : Résister, changer et transformer la politique : pourquoi ?

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