Contribution

MOIS DE RECHERCHE

Entretien –portrait de Dr Michel Bakar DIOP, Maitre de conférences titulaire en Sciences et technologies et contrôle de la qualité microbiologique des aliments et Chef de la section de Technologie agroalimentaire à l’UFR des Sciences Agronomiques, de l’Aquaculture et des Technologies Alimentaires (UFR S2ATA), par ailleurs responsable de l’Unité de Biologie et de Microbiologie Alimentaire de l’UGB.

Enseignant-Chercheur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis depuis la création en 2010 de l’UFR des Sciences Agronomiques, de l’Aquaculture et des Technologies Alimentaires, le Docteur Michel Bakar DIOP est Maitre (Maître)de conférences (Conférences)titulaire en sciences et Technologie et Contrôle de la qualité microbiologique des aliments. Les recherches du chef de la section de technologies agroalimentaires et promoteur de l’unité de biotechnologie et microbiologie des aliments (UBMA) portent  essentiellement sur la promotion  des sciences biotechnologies et innovations. D’ailleurs, c’est à ce titre que le Dr M. B. DIOP pilote un certain nombre de projets et l’unité de Biotechnologies et de Microbiologie Alimentaire implantée à la ferme agricole de l’UGB.

Il a dans son actif une dizaine de publications  dans des revues de renommée mondiale et des distinctions sur le plan international. Depuis 2013, le Dr DIOP est instructeur pour le comité technique et scientifique(CTS), Sciences Naturelles et Agronomiques/Spécialité Microbiologie et Sécurité alimentaire du Conseil Africain et Malgache pour l’enseignement Supérieur(CAMES).

Depuis son arrivée à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, Docteur Michel Bakar DIOP,en dehors de ses enseignements, occupele poste de chef de la  section de technologies agroalimentaires de l’UFR S2ATA pour un second mandat.

En matière de recherche, Dr Michel Bakar DIOP coordonne une dizaine de travaux et de projets, parmi lesquels :

– leprojet de développementet de vulgarisation de technologies innovatrices de fermentation des produits de la pêche au Sénégal  (depuis 2003) ;

-l’Unité de Biotechnologie et de Microbiologie Alimentaire et la production d’huiles essentielles(PHE) implantée dans la Ferme Agricole del’UGB (depuis 2012) ;

-le projet des stages des jeunes diplômés canadiens pour le développement international (PSIJ-UGB 2013) pour le renforcement de la filière oignon au Sénégal (depuis 2012) ;

-le projet de culture et valorisation alimentaire de la spiruline à l’UGB (depuis 2012) ;

-le projet du partenariat UGB-micro entreprise agroalimentaires pour le développement de l’innovation dans les systèmes agroalimentaires localisés du Sénégal dans le cadre du réseau African Network for Agriculture, Agroforestery et Natural Ressources Education (ANAFE) (depuis 2014) ;

– le projet Défis sociétaux et gouvernance des universités Africaines : le cas des aliments au Maroc, en République démocratique du Congo et au Sénégal/DAFRALI (depuis 2016).

Revenant sur l’importance de ses différents travaux internes comme externes, dont les cibles sont essentiellement les étudiants, les chercheurs, les micros entreprises et les organismes d’appui au développement, Dr DIOP dira : «qu’au-delà de contribuer à la diversification de la coopération et au renforcement du parc technologie de formation et d’encadrement à l’UGB, les projetsdéveloppésà travers le pôle de recherche en biotechnologie alimentaire et microbienne implanté dans la Ferme Agricole contribuent  à développer une des quatre missions phares de l’université, le service à la communauté ». Il estime que les procédés du projet de biotransformation alimentaire microbienne permettent de :

-produire de la farine de mil enrichi en protéine d’origine animale ;

– diversifier des productions laitières élaborées locales ;

– viser (projet  Huiles Essentielles) à faire du Sénégal une plateforme de production de substances  technologiques à base   de ressources naturelles végétales locales ;

– viser (projet de spiruline) à contribuer à l’amélioration de la situation nutritionnelle de certaines cibles vulnérables (femmes et enfants anémiés) ;

-diversifier (le projet oignon séché) les modes de stockage de cette ressource au Sénégal ;

-contribuer(le laboratoire de biotechnologie microbienne et contrôle microbiologique des denrées alimentaires) à la formation sur la qualité alimentaire et des eaux, également à la mise en œuvre de la mobilité dans le cadre du projet HAAGRIM que coordonne l’UGB et qui regroupe près de 8 universités en Afrique et les Iles Maurice.

Par ailleurs, Dr M. B. DIOP à travers la plateforme des acteurs de l’agroalimentaire de la région de Saint-Louis appuie dans le cadre de la synergie des actions entre l’UGB,  l’USAID-ERA et le CONGAD, 18micro-entreprises de femmes afin de participer à la modernisation des systèmes de productions alimentaires destinés à la commercialisation.

Selon lui, l’externalisation de ses travaux participe au développement du service à la communauté à l’université, qui au-delà des enseignements, est un espace de productions et d’échanges de savoirs scientifiques, techniqueset technologiques. Dr Diop se dit  convaincu que le fait d’étendre les services au-delà des étudiants  et chercheurs, au monde socioéconomique, notamment aux groupements de promotions féminines peut aider au renforcement de la contribution du Sénégal à la stratégie Africaine pour les sciences Technologies et Innovations (STISA-202), faisant partie de l’agenda2063, un programme à long terme de l’Union Africaine(UA) pour la transformation de Continent.

En terme d’équipements, le responsable de l’Unité de biotechnologieset de Microbiologies Alimentaire del’Université à travers l’UFR S2ATA dispose déjà d’un laboratoire de ressources et biotechnologies microbiennes et alimentaires fonctionnelles, d’une Unité de production d’huiles essentielles de plantes aromatiques locales par distillation, des serres de déshydratation de fruits et légumes, des bassins de culture de la spiruline à normaliser, d’unpérimètre de collection primaire et de culture de plantes aromatiques, d’une interface de biotransformation alimentaire microbienne intégrée du mil, du lait et du poisson à finaliser.

Ces ouvrages ont surtout permis, estime Dr Michel Bakar DIOP,de réalisercertaines technologies finalisées de production.IL s’agit entre autres : de la poudre d’oignon local, de la fermentation améliorée du poisson adapté du processus traditionnel utilisé dans le guedj ou poisson séché, les yaourts aux huiles essentielles de plantes aromatiques locales du Sénégal, du fromage blanc frais de lait local, les huiles essentielles d’orange, de menthe citronné, de citronnelles et d’eucalyptus du Sénégal.

Parlant de ses projets, le DrDIOP  en cite quelques   :

-le développement des axes de recherche initiés dans le pôle de biotechnologie alimentaire et microbienne ;

-le renforcement du système national d’encadrement technique et technologique alimentaire et microbienne ;

-la promotion de l’utilisation des pro-biotiques pour appuyer le système de santé des populations au Sénégal.

Enfin son nouveau challenge est d’allier enseignement, recherche et service à la communauté pour le développement de l’agriculture et de l’agro-industrie.

Il faut rappeler que le « Mois de la Recherche » est une rubrique du Mensuel d’informations électronique (UGB/INFOS) de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis dont l’objectif est de mettre en exergue les travaux scientifiques d’un membre de la communauté universitaire.

 Jean Sibadioumeg DIATTA

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