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Mouvement pour la Démocratie et la République MDR: Notre offre

Le samedi 13 novembre 2013, Bambey avait vibré au rythme du lancement du Mouvement pour la Démocratie et la République MDR, sous la houlette du  Ministre Pape DIOUF.  Cette initiative découlait d’un contexte politique particulier, devant lequel, militants, sympathisants étaient résolus à prendre avec leur leader, leur destin politique en main.

Trois ans, trois mois après,   le Mouvement se transforme en Parti politique tout en   gardant la même appellation : Mouvement pour la Démocratie et la République.

Dans un environnement marqué selon certains par une « pléthore » de partis politiques, il n’est  pas interdit de s’interroger sur l’utilité d’en créer un autre .

Des voix s’élèvent  même pour suggérer la limitation des formations  politiques. De grâce  que personne ne songe à  nous ramener à l’époque sombre, des quatre courants de pensée. La sélection naturelle finira tôt ou tard à faire la part des choses. Cela n’exclut  pas, qu’il faille  èloigner le spectre de l’anarchie dans notre construction sans relâche d’une démocratie digne de ce nom.

La loi sur le parrainage s’inscrit sans nul doute dans cette dynamique en dépit des contradictions profondes et vivaces qui ont jalonnées son adoption, lesquelles contradictions pourraient être dépassées, corrigées dans un esprit de dépassement, où l’intérêt supérieur de notre Nation revêtira,  toute la primauté dont il a droit.  C’est à ce prix, et à ce prix  seulement qu’elle aurait, à l’unanimité la dignité, d’une loi « consolidante ».

 Le pari n’est pas perdu, un peu plus de bonne volonté, de bonne foi, de souplesse de part et d’autre, et, un consensus fort pourrait se bâtir sur le dispositif  de mise en œuvre de la loi, à  travers le code électoral.

Le génie politique sénégalais en est plus que capable, notre démocratie en vaut la peine. Au demeurant, la responsabilité historique du chef de l’Etat est engagée. Responsabilité qui le contraint à prendre encore plus de hauteur, car en définitive il est le Président de la République.

A dire vrai, c’est un des rares   domaines dans lesquels, notre pays est fier d’être donné en exemple à travers le monde. C’est là une belle construction collective, Il nous faut la préserver à tout prix, c’est à dire au prix du sacrifice d’intérêt cryto-personnel.

Pour sa part,  le MDR est  porteur d’une nouvelle offre politique.

En effet  de l’avis de la quasi-totalité des sénégalais, la politique telle que pratiquée en ce moment dans notre pays laisse à désirer. Les partis politiques sont désertés, les « politiciens » sans cesse  critiqués.

A bien des égards, l’opinion publique a  raison. Elle en est arrivée à assimiler l’homme politique à l’incarnation de contre valeurs, il n’inspire plus confiance ni dans l’acte, ni dans la parole. Le jeu politique semble se résumer à « pousses toi que je m’y mette » avec comme code : la fin justifie les moyens.

N’est- ce pas là le début de la catastrophe ?

Si l’on s’arme de courage en vue  d’une introspection,  l’on doit admettre que, la classe politique, dans ses pratiques a failli par rapport à certains aspects de sa mission.

Plus d’école de parti pour la formation citoyenne et même politique des militants,  des querelles de bas étages caractérisent le paysage politique, alliances contre nature, transhumance à tout vent, népotisme, règlements de comptes, violence verbale et physique, reniements, …………

Devant tous ces faits, le  Mouvement pour la Démocratie et la République MDR, prône sans ambages la moralisation de la vie politique. C’est le moyen pensons-nous de renouer les liens essentiels entre le peuple   et la politique, liens de confiance, de respect, d’estime.

Cela passe par le personnel politique, qui doit se remettre en cause, pour arriver à ériger la vertu, en religion. La politique par essence est noble, indispensable à toute société. Dans la gouvernance des affaires publiques, l’on ne doit plus admettre au Sénégal que  n’importe qui se retrouve dans des positions de gouvernement. L’accession à de  hautes fonctions  doit être soumise comme dans certains pays, au passage obligatoire devant une commission  pour s’assurer de la probité morale, des compétences requises.

La déclaration de patrimoine doit être élargie, et suivie de l’effectivité de la  reddition des comptes, après service fait.

Ainsi quiconque s’engage en politique aura à l’esprit qu’il lui faut être impeccable pour avoir droit de citer.

Le député, « Représentant »  du Peuple souverain donne l’image de ne représenter que lui-même, il est assimilé à « un chasseur de primes ». Sa présence aux travaux de l’Assemblée nationale doit être obligatoire sauf cas de force majeure, quitte à assujettir son traitement  au temps de travail effectué.

L’entrée en vigueur de l’acte 3 de la décentralisation a suscité beaucoup d’espoir, mais sa mise en œuvre est très en deçà des attentes .Le problème de transfert des moyens concomitamment à celui des compétences est sans cesse soulevé. Cependant si ces moyens sont entre des mains inexpertes, à quoi serviraient-ils ? Cela pose la problématique du profil et des compétences des citoyennes et citoyens appelés à siéger dans les conseils municipaux, départementaux, au-delà même à l’Assemblée Nationale, au Haut Conseil des Collectivités Territoriales, au Conseil Economique social et Environnemental.

Il est inconcevable de remettre en cause la loi sur la Parité, mais il urge d’engager une réflexion sérieuse, constructive en vue de parvenir à des Assemblées de qualité. Savoir lire et écrire seulement ne suffisent  pas pour diriger, décider du sort des populations.

Il est aussi essentiel, si l’on veut réconcilier le peuple d’avec les politiques, car ils semblent évoluer dans des univers différents,   de hisser la sobriété au plus niveau des principes de gestion des affaires publiques.

 Cela passe par des institutions crédibles départies de l’image que le commun des sénégalais retient d’elles  qui se résume à : budgétivore, clientéliste, inutile.

Au plan social, le peuple sénégalais est traumatisé par l’insécurité qui règne dans notre pays, exacerbée par les meurtres incessants, nous avons la conviction  que le débat sur   la peine de mort doit être reposé  et  que le principe d’exceptionnalité à l’abolition soit introduite au regard des crimes odieux, et gratuits  notés ces derniers temps. Il s’agira dans des cas précis de faire appliquer sans faiblesse la peine de mort. Aucune loi n’étant immuable, si ce n’est celle divine, à l’avenir si le peuple souverain le désire les changements opportuns s’imposeront.

Enfin, la chance sourit à notre pays avec les découvertes de gisements impressionnants de gaz et de pétrole, de phosphate. C’est le moment de créer les conditions idoines pour éloigner le spectre des malédictions qui malheureusement sont apparues dans beaucoup de pays. Le dialogue et la concertation doivent être de mise certes en politique, mais aussi dans la gestion des ressources minières et énergétiques  dans un souci permanent de leur redistribution équitable.

Vive le Mouvement pour la Démocratie et la République

MDR

Vive le Sénégal

Abdoulaye Konte

Membre du Directoire du MDR

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