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Cheikh Bara Dolly Mbacké : « j’exige le renvoi immédiat de ce Code, car c’est erroné »

Serigne Cheikh Bara Dolly Mbacké n’a pas manqué de montrer sa position par rapport à la modification du Code électoral des articles 29 et 30. Lesquels disposent que « toute personne condamnée au préalable, pour crime réfutant une peine avec ou sans sursis supérieure à un mois perd ses droits civiques et politiques ». Selon le député, il ne s’agit là que d’une « pure dictature maquillée et qui ne va pas de soi avec la Constitution sénégalaise ».

« Ce que nous tirons de ce Code électoral, c’est que ça n’envisage rien de bon, car il n’est pas en phase avec la Constitution. Mieux, les articles 29 et 30 violent les réalités de ce pays. Seul le juge est capable d’ôter à un citoyen ses droits civils et politiques, mais pas nous législateurs. La preuve, la Déclaration universelle des droits de l’Homme du 10 décembre 1948, l’article 25 du Pacte international relatifs aux droits civiques et politiques disent que tout citoyen a le droit de prendre part à la direction des affaires publiques. De voter et d’être élu au cours d’élections périodiques », déclare-t-il.

Cheikh Barra fait un clin d’œil provocateur aux autorités politiques en relatant le rejet de ce même Code électoral par la France en 2010. En ce sens, il indique : « même en se basant sur votre idole qu’est la France, vous n’aurez pas d’issue. Par ce qu’elle a rejeté ce même code électoral en son article 7, dans sa décision numéro 2010-6/7 du 11 juin 2010. Cela met en exergue que le L27 et L30 ne sont pas adéquats à la constitution sénégalaise. De même que le protocole de la Cedeao ».

Revenant sur le droit de vote des personnes ayant fait l’objet de condamnation, le débuté embraye en ces termes : « quand il y a possibilité d’enlever aux individus condamnés pour crime, ceux condamnés à une peine d’emprisonnement sans sursis et ceux avec sursis d’une durée supérieure à un mois leur droit civiques et politiques, j’en déduis que vous avez le droit d’éliminer n’importe quel Sénégalais à ces élections futures. Et cela ressemble trop à une dictature. On est dans un pays démocratique et vous voulez vous considérer comme des Rois. Les conséquences de cette loi nous préoccupent. Et je dis non à cette loi toute faite, préparer pour éliminer des opposants potentielsDonc M. le ministre, j’exige le renvoi immédiat de ce Code, car c’est erroné’’, conclut-il.

 Aissatou TALL (stagiaire-Actusen.sn)

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