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Humilié par sa petite amie qui a partagé ses images obscènes avec ses proches : l’imam la traduit en Justice

C’est une relation extra conjugale, entre un imam et une infirmière qui a mal tourné, qui a été appelée, hier, à la barre du Tribunal des flagrants délits de Dakar. L’imam El Hadji Aboubacar Diallo est tombé des nues, quand son ex-copine Marème Soda Traoré a envoyé les images de leur intimité, à son épouse et à ses proches. Rabaissé par cette dernière auprès de sa famille qui le vénérait, le religieux a saisi la Justice pour, dit-il, ne plus subir ses chantages qui durent depuis ans. 

Marème Soda Traoré a comparu, hier, à la barre du Tribunal des flagrants délits de Dakar. Cette infirmière, âgée de 33 ans, est poursuivie pour les chefs de collecte et de diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs. Selon l’économie des faits, la jeune dame entretenait une relation idyllique avec l’imam El Hadji Aboubacar Diallo. Pendant leurs escapades en amoureux dans les auberges ou parfois dans le véhicule de son amant, elle prenait le soin de filmer leur intimité, à l’insu de celui-ci. Après 8 ans de relation amoureuse, celle-ci se retrouve quelques années plus tard. Toutefois, la vie de l’imam a basculé quand son ex petite amie a partagé ses vidéos obscènes avec ses frères et son épouse. Sur les raisons d’un tel acte, chacune des parties sert sa version.

L’imam, partie civile : «depuis deux ans, je souffre. Je n’en peux plus»

«C’était ma petite amie. Grâce à moi, elle a découvert plusieurs endroits huppés. J’ai tout fait pour elle. J’avais confiance en elle et je partageais même avec elle mes peines et joies», déclare imam El Hadji Aboubacar Diallo. Dépité, l’homme, qui est également maître coranique et prêcheur, soutient que son ex copine l’a humilié, parce qu’il a refusé d’offrir à sa mère un plat à emporter, lors d’une de leurs sorties. A l’en croire, la prévenue a mal pris son refus.

D’après lui, à cause de Marème Soda Traoré, il s’est embrouillé avec plusieurs de ses disciples. «J’ai aussi renvoyé mes chauffeurs par sa faute. Elle leur demandait de l’informer sur tous mes faits et gestes», fulmine-t-il. S’exprimant difficilement à la barre, le plaignant, qui supporte à peine le poids de la honte qui pèse sur ses épaules, poursuit : «elle a divulgué les images de notre intimité. Elle me faisait chanter. Elle m’a humilié. Quand j’ai décidé de rompre, elle a refusé. Pour que j’accomplisse ses désirs, elle me faisait chanter avec ces images. Elle les a montrées à mes frères et à ma femme. Depuis deux ans, je souffre. Je n’en peux plus».

Marème Soda Traoré : «un vendredi, alors qu’il devait aller à la Mosquée, il est venu chez moi. Dans son véhicule, il a exhibé son sexe et m’a demandé de lui faire plaisir. C’est là que je l’ai filmé»

Marème Soda Traoré, quant à elle, conteste les faits, avant de revenir sur ses déclarations. Tout en servant une autre version des faits. A l’en croire, elle n’a envoyé la vidéo qu’au petit-frère de la partie civile. Pour justifier son acte, elle affirme que les proches de son ex-amant l’ont traitée de «pute». «Il leur a fait croire que c’est moi qui lui courais après. Alors qu’à chaque fois, c’est lui qui venait vers moi. Pis, un vendredi, alors qu’il devait aller à la mosquée, il est venu chez moi. Dans son véhicule, il a exhibé son sexe et m’a demandé de lui faire plaisir. C’est là que je l’ai filmé», avoue-t-elle. Elle n’a pas manqué de préciser que c’était à l’insu de celui-ci.

Le procureur : «la partie civile donne une mauvaise image de l’Islam»

Dans son réquisitoire, la représentante du Ministère public, outrée par l’attitude de l’imam, ne s’est pas abstenue de lui faire ses remarques. «Je ne juge pas la partie civile. Mais que diraient les gens qu’il dirige à la prière, quand ils sauront ses agissements ? La partie civile donne une mauvaise image de l’Islam», relève-t-elle. En outre, estimant que les faits sont constants, elle a requis six mois de prison dont un mois ferme contre Marème Soda Traoré. Malgré ses excuses, le Tribunal a reconnu cette dernière coupable des chefs qui lui sont reprochés. Pour la répression, le juge Tamsir Ndiaye lui a infligé trois mois de prison avec sursis.

Maguette Ndao (Actusen.sn)

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